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10 juin 2015 3 10 /06 /juin /2015 08:30

Entre le congrès du PS ce week-end et celui des Républicains la semaine dernière, la campagne de 2017 est-elle lancée ?

Le congrès du PS a été celui de l’écrasement du débat interne et d’une forme d’autosatisfaction indécente. Six millions de Français sont aujourd’hui soit au chômage total ou partiel. Deux millions de jeunes ne sont ni à l’école, ni en formation, ni en emploi. De plus en plus d’artisans et d’agriculteurs ne peuvent se verser un euro de salaire. Il y a des retraités qui ne font qu’un repas par jour, des quartiers qui divorcent de la République sous la pression des trafiquants et des intégristes. Nous devrions être en situation d’urgence. Et que fait-on au gouvernement ? On attend la reprise, on marchande avec la commission européenne, on négocie avec les frondeurs. Face à cela, soyons francs, les Républicains ont encore tout à prouver, en termes de rassemblement, de capacité à proposer une alternative puissante et claire.


En quoi consiste votre feuille de route présentée mardi soir à vos amis de Force républicaine ?

La priorité numéro 1 est de gagner les élections régionales. Avec mes amis de Force républicaine, nous serons partout où le bilan de la gauche doit être condamné et où la SARL familiale Le Pen doit être stoppée. Je mettrai en particulier toute mon énergie pour que Valérie Pécresse soit la première femme à diriger la région capitale. Ensuite, il s’agit de dire précisément aux Français où sont les blocages et quels sont les efforts à faire pour remettre le pays en marche. Je ne veux pas répondre au stupide anti sarkozysme d’hier par un anti hollandisme primaire mais proposer un projet au service d’une vision conquérante de la France. Ce projet nous y travaillons depuis des mois sans relâche avec mes équipes. Nous allons poursuivre ce travail, avec un objectif : faire de la France la première puissance européenne en moins de dix ans.

La droite doit-elle promettre d’abroger massivement les lois votées par la majorité ?

La droite doit reconstruire, contrairement à la gauche qui n’a eu de cesse de détruire l’héritage du quinquennat précédent. Dans cet esprit je propose un changement profond de l’organisation du travail, de la fiscalité et des charges des entreprises, de la formation en alternance, de l’école et de l’organisation du territoire. Ce changement n’est compatible ni avec la réforme du collège - qui tourne le dos à l’excellence, abandonne la clarté pédagogique et le bon sens programmatique -, ni avec celle des territoires. Elles devront être abrogées pour faire place à une plus grande autonomie des établissements scolaires et au rapprochement des régions et des départements que nous avions initiés avec Nicolas Sarkozy.

Etes-vous favorable au prélèvement à la source de l’impôt ?

Je suis d’abord favorable à la baisse des prélèvements obligatoires. Avec une priorité absolue : l’encouragement à l’investissement pour libérer les entreprises et créer des emplois. L’économie française est en panne et il n’y a guère que le gouvernement pour applaudir les frémissements de son redressement qui doit tout à la politique monétaire de la BCE. Nous compterons cent mille chômeurs de plus à la fin de 2015. Le niveau historiquement bas des investissements ces trois dernières années va peser très lourd sur la croissance et sur l’emploi jusqu’à la fin d’un quinquennat, dont il ne faut plus attendre de réformes. Le prélèvement à la source ne peut s’appliquer que sur une fiscalité revenue à des niveaux raisonnables, c’est-à-dire comparable à ceux de nos principaux partenaires. On en est très loin.

Faut-il baisser les prélèvements de 100 milliards comme le suggère Nathalie Kosciusko-Morizet ?

La droite ne doit pas retomber dans les errements du passé et promettre ce qu’elle ne pourra tenir. J’ai proposé de réduire de 110 milliards les dépenses publiques en cinq ans, de stabiliser les prélèvements obligatoires, de baisser de 50 milliards les charges des entreprises pour retrouver le chemin d’une croissance riche en emploi. La baisse des impôts sur les ménages doit être l’objectif, mais elle ne peut que résulter d’une politique de compétitivité.

Vous souhaitez la suppression définitive des 35 heures. Pourquoi cette question divise-t-elle toujours votre parti ?

J’ai formulé ma proposition de supprimer la durée légale du travail et de renvoyer cette question à des accords d’entreprises dans les limites du droit européen dès 2006. Craignant que les Français n’y soit pas prêts, cette idée n’avait pas été retenue en 2007. Le tour de France que j’effectue depuis deux ans me montre chaque jour que ce n’est plus le cas. Personne à droite ne considère plus que les 35 heures sont une bonne chose ; ceux qui hésitent à les supprimer pensent que c’est un risque électoral. Je ne raisonne pas comme cela.

Entre Nicolas Sarkozy, qui prône l’assimilation, et Alain Juppé, qui défend l’intégration, où vous situez-vous ?

Ce débat est inutile. L'intégration c'est ce qu'on exige d'un étranger qui souhaite être autorisé à s'installer durablement en France et nous avons encore beaucoup de progrès à faire pour que tous les étrangers concernés remplissent cette condition. L'assimilation c'est ce qu'exige le code civil pour l'accès à la nationalité française. Devenir français, c’est s’approprier un héritage commun. Intégration et assimilation ne s’opposent pas mais s'appliquent à des étapes différentes du parcours d'un étranger en France. 

Les Français vous semblent-ils réceptifs à des propositions qui ne pourront être appliquées, au mieux, qu’après 2017 ?

S’il s’agit de ne proposer que des changements à la marge, on peut attendre les dernières semaines d’une campagne pour le faire. Mais quand, comme moi, on veut réformer en profondeur,  il faut  préparer les Français à des transformations radicales. La suppression de l’ISF, le passage des de la fonction publique aux 39 heures, la refonte du code du travail, par exemple, sont des sujets sensibles qui exigent l’adhésion d’une volonté populaire.

Vous avez cosigné une lettre pressant Nicolas Sarkozy de lancer le processus d’organisation de la primaire. Votre parti n’est-il pas prêt ?

L’organisation d’une primaire est une démarche totalement nouvelle pour la droite et le centre. Le but est de donner la parole à des millions de Français. Il ne reste pas trop de temps pour se préparer sérieusement.

Les sifflets que vous avez essuyés au congrès augurent-ils d’une campagne à couteaux tirés ?

Alain Juppé a été sifflé, j’ai été sifflé, faudra-t-il qu’il ne reste qu’une seule personne sur l’estrade pour que silence soit assuré ? Il en faut plus pour m’intimider, et au surplus, je sais que l’immense majorité de nos militants et tous nos électeurs sont pour un débat serein et constructif entre nous. Ce débat entre des lignes politiques et des méthodes  différentes pour gouverner le pays est sain et doit avoir lieu.

Comment convaincre ceux qui redoutent cet exercice ?

Les Français ont droit à d’autres choix qu’à un remake de l’élection de 2012. Sans primaire ouverte, Les Républicains risquent de se recroqueviller sur eux-mêmes alors que notre défi est au contraire de solliciter et rassembler toutes les sensibilités françaises. François Hollande fait tout pour éviter des primaires à gauche par crainte du jugement populaire. Nous, Républicains, n’ayons pas peur du peuple.

Alain Juppé explique qu’il a pour lui l’opinion et que Nicolas Sarkozy a le parti. Et vous ?

J’ai peut-être le projet !

Interview au Figaro : « 2017 ne doit pas être un remake de l'élection de 2012 »

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commentaires

P
Bravo Mr FILLON a très bientôt
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R
Eh oui François Fillon vous et l votre équipe vous avez le projet parfaitement travaillé depuis des mois.<br /> Il faut le faire entendre et l'expliquer encore plus.
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M
De tout coeur avec vous Mr Fillon, celà ne va pas être facile, attention aux coups bas. Vous devez vous battre pour un République propre, honnête, intègre. Etes vous d'accord de mettre fin à notre République bananière ? Fin des"RECASES " de la république, du copinage ,du cumul des mandats, des doublons voir triplons de postes ,de retraites.Mettre fin à cette "Oligarchie" de fonctionnaires qui détiennent le pouvoir administratif, et pour beaucoup le pouvoir politique. Il faut<br /> prendre modèle sur la gestion gouvernementale des Républques du Nord, engager une grande réflexion nationale sur ces sujets.. Bon courage
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B
Cher François,<br /> Le Gaulliste pointerait-il le bout de son nez ? Je le souhaite de tout cœur. Pierre.Bellenger@wanadoo.fr
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C
Autosatisfaction indécente, bien parce que vous avez affaire à un monde de riches... Qu'est le parti socialiste ? Et un monde de riches est un monde souvent bien sectaire (idéologique) et donc souvent très exclusif et plein de bonne conscience... Mais pour répondre à Alice qu'est la liberté ? La liberté veut dire des hommes forts (contraire de faible) et donc souverain. Un pays souverain ne vend pas ses plus belles entreprises pour de l'argent... Il s'appui sur le travail des hommes et ça vous ne le trouverez pas dans le parti socialiste (qui a fait les 35 heures) car si le parti socialiste avait pour devise le travail des hommes et donc sa valorisation il n'aurait jamais fait les 35 heures. Un pays qui aime le travail le valorise (ne le dévalorise pas) comme il le fait depuis 1981 !!!
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B
j ai lu votre discours prononcé leur du rassemblement de force républicaine lu l article publié dans le figaro et vous ai écouté ce matin sur bfm tout ceci est cohérent oui la route va être longue il vous faudra être vigilent Sarkozy Juppé ils ne sont pas mieux l un comme l'autre il faut absolument vous faire entendre sur des chaines plus importantes si possible
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C
Bonjour Monsieur Fillon,<br /> <br /> En dehors de votre projet économique et social, vous aurez des chances d'être entendu, plus que d'autres, sur l'éthique et la morale de la vie politique. Même s'ils ne constituent pas la majorité, trop d'élus ou responsables politiques semblent s'affranchir de certaines règles. Les Français en ont assez de ce climat de déliquescence où tous les jours ou presque on leur révèle une malversation, un scandale, un abus. Vos propositions à ce sujet sont attendues. Bien sincèrement.
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M
François FILLON fait preuve de réalisme sur lequel s 'appuie son projet porteur de valeurs nobles et pleines d 'espoir .Sa détermination est sans failles.Il véhicule le charisme, l 'intégrité, la vision pour le pays, le courage de l' engagement pour aller jusqu'au bout. Sans "affaires" qui collent aux basques de certains ,il a l' experience , il est le seul homme politique capable et digne d 'exercer la fonction presidentielle. Je tiens soutiens activement. patrick manen.
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A
NON à la Critique, NON au Doute, NON au Défaitisme, NON au Passéisme, NON à la Désespérance, NON à l’Inaction, NON au Nivèlement par le bas, NON au chômage, NON au Misérabilisme, NON A L’IDEOLOGIE, ….OUI aux Convictions, OUI à La Certitude, OUI à l'Espérance, OUI à la Volonté, OUI à l’Action, OUI au Travail, OUI au Changement, OUI à la Réforme, OUI à l’Excellence, Oui à la LIBERTE, OUI au Progrès, OUI au Rassemblement, OUI AU PROJET, OUI à La Primaire OUVERTE , OUI à Valérie Pécresse, OUI à FRANCOIS FILLON….pour que Demain soit BIEN MEILLEUR POUR TOUS……………..Vive LA VICTOIRE DU LIBERALISME…ET CELLE DE FRANCOIS FILLON… !!!!
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R
Le projet, les idées, le débat: voilà ce qui compte !!! Continuez ainsi, cher Monsieur Fillon, et les résultats seront au bout de vos efforts. Merci pour la France !
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H
Vas y François<br /> Mon intime conviction est que votre place est à la tête de l'Etat.<br /> Henry
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C
Bonjour Mr Fillon,<br /> Vous qui êtes pour une baisse massive des impôts dans les interviews, que pensez vous de cette carte et de l'inégale répartition de la charge des impôts locaux? La république une et indivisible apparait ici comme étant du flan pour les beaux discours... Pourquoi l'évolution est elle plus faible là où vivent les plus aisés, c'est incompréhensible.<br /> http://www.chroniques-cartographiques.fr/2015/06/impots-locaux-carte-de-france-de-l-evolution-sur-10-annees.html<br /> Bonne journée
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B
Monsieur,<br /> <br /> Je vous ai écouté avec attention ce matin à l'émission Bourdin Direct. Il est extrêmement rassurant (dans le paysage politique français actuel,) d'entendre enfin un homme politique parler avec bon sens, clarté, et avoir le sens de l'engagement pour le bien de son pays avant son ambition personnelle, et sans chercher les petites polémiques mesquines politiques qui éloignent du vrai <br /> débat et ne relève pas le niveau.. Je vous souhaite de réussir votre challenge... Je ne souhaitais plus voter, cela pourrait changer avec votre candidature. Cordialement, Martine Bonnier
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J
Merci pour l'excellente analyse sur RMC ce matin. Seul l'intérêt du pays pourrait nous sauver du désastre annoncé. Merci Martine pour votre avis avec lequel je suis parfaitement en accord.<br /> Cordialement Emile Milhau

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