Belle réunion publique hier soir à Nîmes à l’invitation de Jean Paul Fournier.
3000 personnes se pressaient dans la salle du parc des expositions. L’ambiance était à l’enthousiasme mais aussi à la gravité. J’aime sentir la qualité de l’écoute d’une salle. Quand les applaudissements ne sont pas mécaniques mais révèlent la communion du public avec les idées que l’on défend. Dans cette campagne, depuis le début, les français sont au rendez vous. Ils sont devant leur écran de télévision comme jamais, dans les débats et les réunions publiques. Ils ont rarement été aussi mobilisés, aussi attentifs. Bernard Henri Lévy a tort de dire que la campagne est nulle. Elle est nulle à Saint Germain mais pas à Nîmes, pas à Perpignan, pas à Rennes ! Débarrassée de ses habituelles scories, auxquelles la presse donne un écho totalement démesuré, la campagne intéresse, interpelle, passionne, exaspère. Les Français ne se plaignent pas de trop de politique, ils en veulent plus. Ils veulent que le débat ait lieu, que les questions soient tranchées, que l’on mette fin à une impuissance dont le consensus mou qui prévaut depuis si longtemps est la principale cause.
J’ai profité de l’occasion pour rencontrer les viticulteurs du Gard dont la situation économique et morale est désastreuse ainsi que les associations qui représentent les rapatriés d’Algérie et les Harkis.
Tous veulent un débat démocratique sur des vrais choix. Tous veulent la vérité et non la compassion.
Je ne regrette pas le choix du titre de mon livre.