C’est un humaniste qui nous a quittés, l’un de ces hommes courageux qui se sont levés pendant la Seconde Guerre mondiale pour refuser l’inacceptable. La paix revenue, il n’a eu de cesse d’incarner dans sa vie, publique et professionnelle, les valeurs et les idées de la liberté et de la fraternité.
Le parcours d'Antoine Veil est indissociable de l’évolution de notre pays durant ces quarante dernières années : haut fonctionnaire, dirigeant d’entreprise, homme d’idées et de combats, il a accompagné la modernisation de la France, en portant toujours au cœur les idéaux républicains du progrès et de la justice sociale.
Fondateur du Club Vauban, il aimait dans la politique le débat d’idées et croyait à la recherche du consensus, convaincu que les hommes peuvent se retrouver au-delà des oppositions de partis.
Je pense avec amitié à sa femme Simone, qu’il a accompagnée et soutenue dans tous ses combats, et avec qui il a formé un couple unique, soudé par l’amour et par des valeurs communes.