Retrouvez la vidéo de mon intervention à l'occasion de la présentation de ses nouveaux locaux à mes amis parlementaires et mes équipes.
Mes chers amis,
J’ai voulu cette rencontre avec mes équipes et mes amis parlementaires dont je veux saluer la fidélité et la solidité.
Notre pays traverse une période difficile mais nous sommes ensemble pour le convaincre qu’il y a des solutions pour sortir de la dépression actuelle.
J’ai la conviction que mon projet de redressement national et de liberté d’initiative correspond à la situation d’une France bloquée et inquiète pour son avenir.
Depuis deux ans, je vais chaque semaine à la rencontre des Français, et je n’ai pas été surpris par cette élection régionale.
J’ai vu des agriculteurs performants qui travaillent 80 heures par semaine et ne peuvent pas se verser de salaire à la fin du mois.
J’ai vu des entrepreneurs et des artisans qui paient tellement de cotisations, d’impôts et de taxes que leur revenu est inférieur au SMIC.
J’ai vu des médecins dont les conditions de vie se sont dramatiquement dégradées.
J’ai vu des fonctionnaires qui font leur devoir par devoir, mais qui n’ont plus aucune perspective d’évolution de carrière et encore moins d’augmentation de salaire.
700.000 chômeurs de plus depuis 2012 ; 6 millions de Français qui pointent à pôle emploi ; 2 millions de jeunes qui ne sont ni à l’Ecole, ni en formation, ni en emploi ; 27% des moins de 25 ans qui travaillent sont employés par l’Etat ou les collectivités locales à travers des contrats aidés.
La vie est de plus en plus dure, l’avenir de plus en plus incertain et on s’étonne que l’extrême droite gagne du terrain !
Partout, je sens la volonté des Français de secouer ce système qui tue tous les rêves de progrès. Quand il n’y a plus de progrès, quand il n’y a plus cette énergie économique qui motive l’existence de chacun, alors tout le monde se replie sur soi, avec sa rancune, sa rage au ventre.
C’est sur ce terreau que s’étendent les questions d’identité nationale, de sécurité, d’immigration. Rien ne pourra être résolu sans un changement très profond de notre organisation économique et sociale. La meilleure rupture, c’est la liberté.
Contre le mal français et le vote extrémiste, il faut remettre la France en marche et transmettre à chacun cette soif de vivre dans un pays qui crée des emplois, qui crée des richesses, qui offre aux plus modestes et aux plus travailleurs le pouvoir de monter les échelons de la réussite.
La transformation de notre modèle est nécessaire, et tout mon pari consiste à penser qu’on peut gagner une élection en proposant cette transformation et surtout qu’on peut changer la France en la faisant vraiment.
« Faire » ça n’est pas que le titre d’un livre, c’est plus qu’une promesse, c’est maintenant une obligation d’intérêt national.
François Hollande n’est pas le seul coupable du mal être français, mais sa politique l’a aggravé. Ses réformes économiques sont trop insignifiantes pour relancer la croissance et l’emploi. Ses grands discours républicains ne réparent pas concrètement les fissures de notre pacte républicain qu’il a si longtemps niées.
Quant à son absurde réforme territoriale, elle n’est pas pour rien dans la montée du vote protestataire qui s’est engouffré dans ce scrutin sans âme et sans proximité…
Le Président ferait bien de ne pas jouer au monarque au-dessus de la tempête, car lui et son gouvernement sont les premiers responsables du climat délétère dans lequel s’est tenue l’élection régionale.
La gauche sort affaiblie de ce scrutin, mais moins que l’échec du gouvernement ne le laissait présager.
Il est consternant d’entendre dire qu’à l’Elysée on est soulagé de pouvoir faire de la tactique sur des décombres.
Monsieur Hollande a un devoir : faire en sorte que les 16 mois qui lui restent ne soient pas les plus longs et les plus inutiles de la Vème République.
Certes, le FN n’a conquis aucune région parce qu’une majorité de Français se refuse à confier des responsabilités à un parti extrémiste dont le programme n’est qu’une litanie de promesses démagogiques le plus souvent partagées avec l’extrême gauche. Parce qu’une majorité de Français sait qu’en fait de recettes, la cuisine le Pen consiste à jeter de l’huile sur le feu.
Mais cette majorité raisonnable se réduit d’année en année et pour la première fois, dans une élection nationale, le FN a atteint ou frôlé la majorité absolue dans plusieurs départements.
Marine le Pen a une nouvelle fois été battue mais elle a mis un pied dans la porte du second tour de l’élection présidentielle.
Quant à l’opposition, sa victoire est en demi-teinte et le triomphe n’est pas de mise.
L’examen de conscience n’est pas de trop.
Depuis la défaite de 2012, notre parti ne s’est pas réinventé, pas renouvelé.
Quant à notre ligne politique, elle oscille au gré des circonstances comme si nous avions perdu le cap de ce que nous sommes et de ce que nous voulons pour la France.
Il y a un problème de solidité.
La question n’est pas de mettre la barre à droite où au centre, mais de définir une stratégie claire, d’incarner une façon digne de faire de la politique, et surtout de proposer un projet puissant, précis et crédible.
Ce projet ne peut être le fruit d’une synthèse molle, mariant artificiellement les sensibilités des uns ou des autres.
Il ne peut pas résulter d’un compromis entre toutes les tendances de la droite et du centre.
Ce projet doit être tranché par des millions d’électeurs aux primaires.
C’est la seule façon pour que l’opposition soit capable de proposer aux Français une stratégie forte et cohérente de transformation de notre politique économique et sociale.
La seule façon d’unir la droite et le centre sous peine de subir un 21 avril à nos dépens.
Il ne faut pas avoir peur de ce rendez-vous démocratique car c’est précisément lui qui peut nous sauver des artifices intellectuels et politiques qui font enrager les Français.
Il faut que ce rendez-vous soit franc, responsable car nous ne sommes pas en guerre les uns contre les autres, et surtout, il faut que ce rendez-vous soit populaire, ouvert à des millions de Français.
L’organisation est ici cruciale, et il est donc hors de question de bâcler les primaires.
Mes amis, j’avance sans calcul car l’état de mon pays me fait mal.
Pour ces primaires, je serais le candidat qui dit la vérité, qui impose les inventaires lucides sur le passé, qui propose des changements précis et puissants.
Puis, il reviendra aux Français de choisir le meilleur projet, mais aussi le candidat le plus à même de rassembler largement les électeurs, et cela dès le 1er tour des présidentielles car notre paysage politique n’est plus bipolaire.
L’objectif n’est plus de convaincre seulement son parti, mais de convaincre son pays.
Je m’engage à fond et je veux que nous ayons tous les moyens de notre ambition : des nouveaux locaux adaptés au travail de mes équipes ; un nouveau site internet qui sera opérationnel en Janvier ; des outils numériques innovants ; un renforcement de notre présence sur les réseaux sociaux ; un comité de soutien qui réunira des personnalités de la société civile ; des représentants dans chaque département et à l’étranger qui auront des instructions claires pour défendre notre cause et pour participer à l’organisation des primaires.
Nous avons des atouts en main : celui d’un projet pour la France déjà très avancé, qui sera finalisé avant le printemps ; celui de pouvoir compter sur l’appui de nombreux parlementaires, élus locaux et militants de Force républicaine ; et puis, j’ai la conviction que nos concitoyens veulent autre chose que le remake des présidentielles de 2012.
Aujourd’hui, personne ne peut prétendre être en pole position.
En réalité tout va bientôt commencer.
Plus que jamais, je me sens libre et indépendant de défendre ce que je crois juste.
J'ai intitulé mon livre "Faire".
Oui, je suis un opposant farouche à la politique des demi-mesures des socialistes et je tire de mon expérience la détermination que m’inspirent le temps perdu et les occasions manquées.
Oui, je suis l'adversaire irréductible du Front National dont le programme abaisserait et ruinerait notre patrie.
Oui, je suis convaincu qu’avec des réformes radicales on peut redresser la situation.
Oui, je suis convaincu que la souveraineté nationale récompense les nations fortes, compétitives, ordonnées sur le plan financier, ouvertes sur l’Europe et bien décidées à peser sur les affaires du monde.
Le combat politique doit toujours revenir à sa source : celle du contact direct avec le peuple français.
Je vais repartir sur les routes de France.
Je vais visiter chaque département de métropole et d’outre mer.
Je vais écouter, débattre, convaincre, entrainer ceux qui veulent que ça change vraiment.
J’ai vécu ma jeunesse dans un de ces villages qui parmi d’autres villages perd confiance et patience.
« Pourquoi ferez-vous demain ce que vous n’avez pas fait hier ? » : voilà la question la plus fréquente et la plus sincère qui nous est posée par les Français.
Je veux y répondre, là où la confiance est brisée, là où l’espoir attend une parole sincère et un projet sans concession.
Voilà, mes amis, mon chemin, et voici la belle bataille à laquelle je vous convie.
Prenez des forces à l’occasion des fêtes de Noël, ressourcez-vous auprès de votre «crèche familiale» et revenez en 2016 parés pour la bataille décisive.