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6 janvier 2006 5 06 /01 /janvier /2006 22:52

Le renvoi devant les assises d’un médecin et d’une infirmière pour euthanasie active en Dordogne appelle une réaction rapide du gouvernement et du Parlement.

 

A l’occasion de l’affaire Humbert, alors que j’étais ministre des affaires sociales, j’avais pris publiquement position pour une révision de notre législation sur l’euthanasie. Je souhaitais qu’on ne laisse pas les juges seuls face à une question aussi fondamentale avec comme seul repère, une législation conçue à une époque ou l’espérance de vie était inférieure de 20 ans et où la médecine ignorait les trois quarts des traitements dont elle dispose aujourd’hui.

 

Jean Pierre Raffarin me répondit que la loi ne pouvait pas régler cette question qui appartenait à la conscience de chacun. J’en conviens mais je ne peut pas accepter que des hommes et de femmes dont la vocation est de soulager la douleur des autres, soient traînés devant les assises comme des criminels.

 

On ne sort jamais intact d’un procès en assises même lorsque l’on est acquitté !

C’est une épreuve indélébile qu’il est inacceptable d’infliger à un médecin qui a agit à la demande de son patient, dans son intérêt, et qui ne fait l’objet d’aucune procédure de la part de sa famille qui reconnaît au contraire son dévouement et son humanité.

 

Je sais que la question est difficile.

Mes convictions religieuses ne me facilitent pas la tâche !

Mais l’honneur d’un homme politique est justement de répondre à ces questions fondamentales qui naissent de l’évolution globale des sociétés et qui ne se peuvent se régler par une pirouette, même au nom des principes et de la prudence.

 

Il faut une initiative ! Vite ! Sinon la justice devra encore prendre des décisions injustes qui achèveront de la décrédibiliser dans l’opinion.

 

 

 

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commentaires

B
Je suis pour l'euthanasie.
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J
Cher Monsieur le Premier Ministre,<br /> Je m' adresse à vous car demain nous allons débattre au Parlement Européen sur la dépénalisation de l' euthanasie.<br /> C' est un sujet qui nous concerne tous et quelle que soient nos convictions religieuses,nous allons mourir.La France ne doit pas être moins respectueuse des droits de l' homme que d' autres pays tels que la Hollande,la Belgique ou la Suisse. <br /> Nous ne voulons obliger personne à renier ses convictions religieuses mais dans un pays laïc elles ne peuvent dicter les lois.Ainsi cette dernière liberté doit-elle figurer en tant que telle dans la constitution européenne . Je vous en prie,soyez avec nous.<br /> Bien à vous<br /> Jacqueline Jencquel<br /> Secrétaire Nationale de l' ADMD et porte- parole de la Fédération européenne des associations pour le droit de mourir dans la dignité.<br />  
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D
François Fillon (Premier Ministre), vous écrivez : "mais je ne peut pas accepter que des hommes et de femmes dont la vocation est de soulager la douleur des autres, soient traînés devant les assises comme des criminels."<br />  <br /> Vous avez raison et cette nouvelle affaire de Besançon montre qu'il devient urgent de légiférer.
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S
Vous avez tout a fait raison mais quand on a des responsabilités politiques, je pense, l'intérêt général doit l'emporter sur les convictions religieuses.<br /> Enfin, si vous êtes pour une loi sur l'euthanasie, pourquoi n'en parlez vous pas à votre ami Nicolas ? Peut-être que le conservatimse de l'UMP empêche le gouvernement d'avancer en même temps que les autres pays du monde en ce qui concerne la société (mariage et adoption pour les couples homosexuels, légalisation du cannabis, légalisation du téléchargement de musique, loi sur l'euthanasie...)<br /> Qu'en pensez vous M. Fillon ?
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F
Ais je dit que mes convictions religieuses l'emportaient sur mes convictions politiques et sur l'intérêt général?Si j'évoque la nécéssité d'une loi sur le sujet c'est bien que je surmonte mes réticences personnelles!Quand au conservatisme de l'UMP il est très relatif! Je n'ai pas observé que la gauche au pouvoir avait fait évolué cette question.Essayez donc de vous débarrasser de vos idées reçues si vous voulez aidez votre pays à progresser.
S
Qu'est ce que vos convitions religieuses viennent faire dans le débat sur l'euthanasie ?<br /> <br /> "Mes convictions religieuses ne me facilitent pas la tâche !"
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F
Un homme politique est un homme!Il a des convictions religieuses, philosophiques, politiques dont il n'est pas dissociable.
D
M Fillon,<br /> <br /> En effet, je vous rejoins sur cette question. Il est vrai qu'il n'est pas responsable de laisser des médecins et des patients endeuillis par la disparition forcée de leur proche, dans les mains uniques de la Justice. Il est surement, déjà, très difficile, de vivre une telle expérience, sans être traités, alors, comme des criminels en puissance.<br /> Donc, le législateur doit innover par une loi-cadre autorisant l'euthanasie sous plusieurs conditions préalables et avec des limites permettant le contrôle de la Justice. Cette fois, l'Etat doit être là et assumer son rôle en ce qui concerne l'évolution des moeurs. La médecine a évolué mais, elle présente et présentera toujours des déficits. Et c'est normal.<br /> Pour finir, j'ajoute que la question n'est pas facile à aborder, mais il faut le faire. C'est un sujet de société très important, aujourd'hui.<br /> <br /> Merci de votre contribution<br /> <br /> DEVAUX S
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