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17 juin 2008 2 17 /06 /juin /2008 11:08
Alice, jeune militante UMP, a eu la gentillesse de m’adresser un long témoignage sur son expérience de l’engagement, et m’a autorisé à en citer de larges extraits sur mon blog.
Je la remercie d’avoir rédigé ce texte où s’expriment son énergie et son exigence : l’énergie qu’on met au service des autres, quand on décide de se « donner » à la politique ; et l’exigence qu’on brandit, quand on veut que les choses bougent !
« Faire de la politique, dit Alice, c’est croire au changement.»
C’est une réaction devant les faillites et les désordres du monde.
Mais c’est aussi une formidable occasion d’en apprendre plus sur soi, sur ses talents, sur ses limites.
C’est se laisser transformer par l’étincelle de l’audace, de l’initiative.
Militer, c’est enfin une manière de partager avec d’autres ses convictions et de vérifier, dans l’action, que des personnes extraordinairement différentes peuvent apporter leurs forces au même combat.
Tout cela, Alice le raconte à sa manière.
Elle vit la politique « entre raison et passion ».
J’ai choisi de présenter les passages dans lesquels elle expose ce double attachement.

    François FILLON


***


Faire de la politique, c’est croire au changement.

Lassée d’être toujours passive et spectatrice d’un monde qui chaque jour est le théâtre de nombreux conflits, j’ai décidé de tenter de comprendre comment l’action politique parvenait à résoudre un certain nombre de problèmes quotidiens.
J’y ai été encouragée par l’apparent désintérêt de nombreux électeurs français.
Comment l’électorat - celui d’une commune par exemple - peut-il rester indifférent aux affaires publiques alors que le maire, assisté du conseil municipal et ayant en charge la gestion de dossiers tels la lutte contre le chômage ou l’exclusion agit en son nom et défend au mieux l’ intérêt général?
J’ai décidé de remettre en cause un certain nombre de lieux communs sur ce monde particulier assez sulfureux et qui a plutôt mauvaise réputation.
Qu’un individu comme moi choisisse d’écrire à son sujet n’a rien d’étonnant. La politique est une de mes passions. Pour m’aider à décoder les rouages institutionnels de notre société, j’ai étudié le droit pendant trois années et j’ai intégré l’Institut d’études politiques de Bordeaux. Ma formation universitaire m’a convaincu de la nécessité d’enquêter sur les personnes qui au quotidien vivent avec et pour la politique.
La Politique. Je voudrais qu’on reconnaisse mieux ses vertus et son caractère indispensable à la vie en société. De manière presque invisible, elle sert de lien unissant les citoyens, indifféremment de leur origine sociale, ethnique, de leur capital économique ou encore culturel. De plus, elle favorise le brassage des idées et apprend la tolérance. L’individu se découvre de nombreuses aptitudes – pas toujours évaluées par le système scolaire ! L’engagement politique incite à prendre la parole en public et développe la confiance en soi et la persuasion. Mais aussi et surtout, il permet de devenir un acteur qui a des responsabilités. Le refus de s’engager fait malheureusement le plus souvent défaut dans notre époque individualiste.

Enfin, grâce à la politique, chacun éprouve des émotions et des sentiments d’une grande intensité qui contribuent à son épanouissement. Pouvoir vibrer à la fois individuellement et collectivement représente un cadeau précieux.

(…)

Si je manifeste de l’intérêt pour la politique, c’est parce que je reconnais qu’au quotidien, j’ai besoin d’elle. Elle m’aide à me sentir utile et à exister en dehors de ce statut d’étudiante, étiquette impersonnelle qui marque un statut de dépendance mais aussi une promesse d’espoir.
Je fais partie de ces rêveurs qui s’entêtent à construire un avenir différent parce que le présent me révolte. Je suis gagnée par la colère et l’envie de changements. Mais ce mouvement au caractère révolutionnaire ne peut pas être accompli par n’importe qui, et de n’importe quelle manière !

Mon adhésion au groupe des Jeunes populaires se justifie tout d’abord par la pertinence des idées qui sont au cœur de notre parti politique.
Le militantisme au sein des Jeunes populaires repose ainsi sur la reconnaissance des valeurs incarnées par le parti.
Piétiné et régulièrement perçu comme une contrainte, le concept de travail a besoin de retrouver la place essentielle qu’il a toujours occupée au sein de toutes les sociétés. En devenant un individu actif, chacun s’assure un revenu et décide de contribuer au bon fonctionnement de notre pays en s’affirmant comme le maillon d’une chaîne intergénérationnelle de personnes solidaires et généreuses.
A travers l’UMP, l’esprit d’entreprendre, la prise de risque et le libéralisme sont valorisés. Il est plus facile qu’autrefois de parler de réussite sociale sans en avoir honte.
Être jeune et de droite peut signifier que l’on croit aux vertus du libéralisme tout en veillant au respect des valeurs sociales traditionnelles. Le parti est attaché aux valeurs fondamentales de la famille et de la solidarité entre les générations. En outre, s’engager au coté des Jeunes populaires veut dire que l’on croit à l’ouverture d’esprit, au brassage des idées et à la nécessité d’être européen.

(…)

Par curiosité, j’ai souhaité tester l’intérêt d’aller débattre avec les socialistes. Je voulais découvrir toute seule de quelle manière le camp opposé au notre donne la parole à ses militants et son approche de la politique. J’ai tenté là une expérience assez périlleuse et qui m’a donné l’occasion de me mettre en colère. En effet, j’ai voulu évaluer si j’étais capable de prendre la parole dans une assemblée hostile à mes idées et observer de quelle manière j’étais traitée.
C’est dans cet état d’esprit, un peu fébrile mais motivée par l’envie de découvrir comment se déroulait une réunion politique chez les socialistes, que j’ai décidé de contacter l’animateur du groupe. Je ne porterai pas de jugement personnel sur le caractère des individus que j’ai rencontrés à deux reprises dans ce lieu
En revanche, il est important de souligner les efforts que j’ai dû fournir pour m’imprégner au maximum de l’ambiance et de cette façon de faire de la politique.
Je ne me faisais pas d’illusion car tôt ou tard, je ne pourrais plus cacher le fonds de ma pensée. Il est certain que je me situais en profond désaccord avec les idées émises lors du débat. Mais je prenais sur moi pour me taire et écouter sagement ce qui se disait. Je me souviens notamment de la présentation angélique des bienfaits de la loi sur les 35 heures faite par un militant.
Une fois son exposé fait, il n’y a eu presque aucun commentaire qui aurait pu tempérer les louanges de cette mesure. Cela m’a choqué car même si des personnes étaient en désaccord - ce qui est logique dans une assemblée - personne n’osa souligner le problème du coût de cette disposition ou ses effets sur la croissance.
Décidément, ce soir là, je me disais que j’avais bien fait de me forcer à venir. En effet, j’étais consternée par l’apathie générale des militants. Aucun débat, aucune prise de position susceptible de réveiller les esprits. Cette absence de participation critique et constructive a suscité toute mon attention. Mes interventions provoquèrent cependant des réactions assez vives car j’étais en opposition avec les propos qui étaient tenus.
Ce qui me choqua, c’est la détermination farouche de certains qui, mécontents de mes idées, tenaient à me faire taire à tout prix.
Mon souhait de m’exprimer relevait du combat permanent et la position de minorité dans laquelle je me trouvais était plutot inconfortable. Il est vrai que je n’ai pas pu rester longtemps observatrice car j’étais révoltée par ce qui se disait mais aussi par la manière de procéder. Mon habit d’espionne se révéla bien vite trop étroit et ce comportement inadapté à mon caractère. J’avais si souvent entendu dire que les socialistes avaient du mal à discuter entre eux et à laisser émerger des idées différentes. J’avais l’occasion de vérifier par moi-même cette opinion très répandue.

(…)

Chaque personne s’intègre dans la société en créant de multiples liens, tissés au fil de son existence. Et au fur et à mesure du développement de chacun, une toile se forme à partir des membres de la famille, des amis et des relations. Ce qu’il y a d’intéressant, c’est précisément la pluralité des rôles qu’un individu peut être amené à jouer. Pour s’intégrer à part entière dans la société, l’individu travaille et est dit « actif ». Ce rôle de salarié est complété par celui de parent qui s’affirme comme une norme évidente. La société actuelle nous prépare à revêtir un jour ces habits depuis que nous sommes petits, afin de remplir au mieux ces rôles.
Or, il m’a semblé qu’à l’inverse la société décourageait les individus qui veulent faire de la politique Une fois passés les jugements ironiques de certains, j’ai réalisé qu’il n’y avait aucun discours motivant provenant ni des médias, ni de mon entourage. C’était peut-être là une manière de me mettre en garde contre un univers que l’on dit plus féroce qu’ailleurs.
Vouloir s’engager en politique suppose donc que l’on se démarque du schéma traditionnel, tracé à l’avance. Le militant peut exprimer une forte envie de changement, hors des sentiers battus et des figures imposées.

C’est en ce sens que faire de la politique permet d’exister autrement. A chacun de construire ses relations et de les entretenir. Ce qui est difficile pour la plupart des gens, c’est justement qu’il n’y a pas de mode d’emploi, pas de prêt à penser. L’intérêt de cette aventure humaine repose sur la prise de risque et sur la responsabilité personnelle. Il me semble impossible de ne pas croire fermement dans les valeurs du parti, à partir du moment ou l’on décide de s’engager.

Par ailleurs, contrairement à l’insertion dans le monde professionnel qui est vécue par la personne comme un moment heureux et valorisant, adhérer à un parti politique entraîne des réactions quelquefois négatives. Il ne viendrait à personne l’idée de féliciter l’individu pour sa décision alors que ce denier franchit une étape essentielle dans sa vie.

Au contraire, ce sont bien trop souvent les sarcasmes et des réactions désagréables qui accompagnent le nouvel arrivant dans cet univers inconnu. Pour ma part, mes proches n’ont pas fait beaucoup de commentaires en apprenant mon adhésion au groupe des Jeunes populaires. Me connaissant assez bien, ils savent qu’il ne servirait pas à grand-chose de tenter de me dissuader de faire ce que j’ai décidé de faire, parce que je tiens en général à avoir ma propre opinion

La particularité de l’engagement politique repose également sur le fait que c’est une activité bénévole (terme qui signifie : je veux bien). La liberté et l’envie de donner de son temps guident le militant. Les apports de son engagement ne s’évaluent pas en terme financier. Il s’agit au contraire d’un travail invisible de longue haleine qui enrichit l’individu au niveau humain.
Les avantages immatériels procurés par le militantisme sont nombreux et la passion pour ce milieu éprouvée par le militant se lit sur son visage. Décider de s’engager entraîne des répercussions certaines sur la vie et le comportement de la personne. Mais cette activité non lucrative est discrète et prend son temps pour agir sur chacun d’entre nous.

L’existence du militant prend un peu plus de saveur et son entourage évolue dans la mesure où il va désormais porter un regard différent sur lui. D’un naturel timide et discret, je considère qu’il est préférable de parler avec modération de mes idées politiques en dehors du groupe. En effet, ceux qui n’y appartiennent pas pourraient me considérer comme une femme qui frime et qui a rejoint les rangs de l’UMP parce que « c’est dans l’air du temps » ou que « cela fait bien ».
En outre, je tiens à préserver le mystère et la part de rêve de chacun sur la politique. Il m’arrive de solliciter la curiosité de mon interlocuteur, en dévoilant les thèmes que nous abordons dans nos réunions, mais uniquement quand je m’adresse à une oreille attentive, à une personne susceptible de venir un jour travailler avec nous. Je tiens à ce que les propos que nous échangeons entre nous restent les nôtres. L’utilisation du terme de famille politique est révélatrice des enjeux et de l’intensité qui existent au sein de ce clan.
Je crois que si je n’ai pas voulu m’engager plus précocement, c’est en grande partie en raison de la mauvaise réputation de cette activité et des désastres qu’elle peut causer. J’ai toujours été fortement émue et scandalisée par la manière dont la majorité des médias s’autorisent le droit de révéler des détails intimes sur un acteur public pour salir sa personne et le déstabiliser… et j’ai souvent eu la conviction que la violence des attaques était proportionnelle au talent de la personne !
Les humiliations et les critiques personnelles peuvent expliquer le peu d’empressement des individus pour exercer des responsabilités politiques, alors qu’elles en ont les compétences. Voir sa vie privée jetée en pâture invite à la prudence et en décourage plus d’un. C’est pour cela que je parle de vocation lorsque je constate avec admiration que des personnes acceptent, malgré tout les règles du jeu.

J’ai beau savoir que j’ai mis les pieds dans un espace qui, dit-on, est semé d’embûches, cela ne me gêne pas ; car je vois dans la politique une sorte de remède soignant plusieurs maux actuels.

L’action politique sert à modifier des situations injustes et nécessite du courage et de la persévérance. Le pessimisme est un élément omniprésent dans la plupart des idées contemporaines. Or, pour réussir un projet, il est essentiel qu’il soit mené dans un esprit positif et combatif. Sinon, le moindre incident peut décourager une personne d’oser entreprendre et mener des projets.
Vouloir faire de la politique peut se définir comme le désir de voir l’existence du bon coté. L’engagement suppose que dans son for intérieur, le militant a hâte de changer le cours des évènements et croit que cela est possible. Cela exige de sa part un effort pour penser l’avenir de façon optimiste, même s’il sait qu’il faudra se battre pour tout et que rien n’est acquis définitivement.
Alors, c’est évident qu’il affronte les railleries de ceux qui ont renoncé et rendu les armes , en jugeant que cela ne servait à rien d’aller voter et que tous les hommes politiques étaient corrompus. J’ai souvent entendu une expression que je déteste : «  il faut bien que jeunesse se passe ». C’est ridicule de croire qu’en grandissant une personne doive perdre ses idéaux et ne pas conserver une part de rêve, une part d’idéal au fond d’elle.

(…)

L’engagement politique relève de la volonté d’afficher son attachement à certaines valeurs mises en avant par le groupe des militants. Mon adhésion au groupe des Jeunes populaires s’explique par mon attachement pour les idées gaullistes de ce parti. Mais il existe également des motifs liés à la rencontre avec des personnes dont la personnalité m’a plue. En effet, j’ai eu l’occasion de nouer des relations amicales et sincères avec certains militants. Ils ont su attirer mon attention par leur aptitude à donner sans retenue.

Pour mieux comprendre la singularité de l’activité politique, il peut être utile d’expliquer au lecteur que c’est un univers complexe, dont l’esprit mêle la compétition et la solidarité entre ses membres.

Ce que j’ai pu apprécier cette année, c’est la pugnacité et la profonde motivation de certains militants dans leur façon de défendre des projets de loi.
Je crois que j’ai en outre compris que participer à un groupe politique et militer se distingue des autres activités. Cela n’a rien d’un loisir ou d’un passe-temps classique. Les personnes que j’ai rencontrées ressemblent à des individus ordinaires dans la mesure où elles suivent une formation à la faculté ou dans une grande école, ont une famille et des amis. Néanmoins, à l’occasion de certains moments de leur vie, elles vont apparaître comme des êtres doués de certaines qualités révélées lors de leur engagement.

Je me suis souvent demandé s’il existait un profil type d’individus susceptibles de réussir en politique Les médias nous renvoient très souvent le portrait de personnes qui se sont distinguées par leur intelligence scolaire et qui ont donc suivi le parcours de l’homme politique type : la scolarité dans les grandes écoles, l’appartenance à des réseaux fermés et un goût affirmé pour le pouvoir. Cependant, ces clichés m’ont semblé en décalage avec mon expérience et avec ce que j’ai pu observer au sein du groupe. Il existe naturellement une formation spécifique des élites politiques mais la vision qu’on en a est assez réductrice.

J’ai eu la chance de pouvoir discuter avec quelques militants sur leur manière de concevoir le pouvoir. Et, le plus étonnant, c’est qu’il n’y a pas une manière unique d’aborder la politique. Tous s’accordent en revanche sur le rôle important qu’elle occupe dans leur vie. Je partage ce sentiment car j’avoue m’être très vite sentie dépendante d’une certaine ambiance crée au fil des conversations. En effet, les péripéties vécues par les membres du groupe donnent l’occasion de se surpasser.

De plus, certains obstacles obligent à dépenser une grande énergie et c’est toujours le même sentiment qui domine : l’envie de faire du bon travail. Comme dans toute bataille, le hasard a sa part de responsabilité dans une victoire politique. Mais quoi qu’il arrive, les individus sont déterminés à aller jusqu’au bout en utilisant les armes de la démocratie. Cet état d’esprit ressemble à un ciment qui fédère les militants.

(…)

L’inconstance et l’infidélité semblent être une caractéristique de la nature humaine. Qui n’a jamais cherché à profiter de l’éclat et de l’ingéniosité d’une personne pour vivre des moments de plaisir, même si c’est une existence par procuration ? Pourtant, la tentation de laisser tomber cette personne peut être très forte, une fois qu’elle a cessé de briller et de porter les espoirs du groupe.
Ai-je tort de penser que c’est dans ces moments de solitude et de remise en questions de soi que l’on peut réellement tester la force de convictions d’un individu ? L’envie de persévérer motive la personne à se redresser dans le combat politique parce qu’elle sait que ses idées sont meilleures que les autres. De plus, la défaite peut-être due à un concours de circonstances car s’il est un univers ou l’imprévisible est roi, c’est bien l’espace politique.

En effet, la précarité est une composante fondamentale de l’espace politique. Avoir du pouvoir, est-ce simplement le fait d’avoir plus de notoriété que la majorité des citoyens et de posséder un carnet d’adresses bien rempli ? Au-delà du rideau des flashs et des interviews se cache en réalité une vie laborieuse, où la solitude et les doutes accompagnent le responsable politique Choisir de consacrer sa vie pour défendre ses idéaux représente sûrement une décision insolite et courageuse. Plus rien n’est comme avant une fois que l’on devient un acteur public.
Vu de l’extérieur, chacun sent une distance entre ceux qui nous gouvernent et nous. Les élus sont comme parés d’or et de lumière, attirants du fait de leur inaccessibilité. Ils appartiennent à une caste élitiste sur laquelle chacun projète ses fantasmes et ses élucubrations.
Mais au risque de briser un mythe, j’ai pu constater que la magie n’occupait que peu de place dans leur vie. Le labeur y est omniprésent. Et la solitude aussi. On dit que la société est un panier de crabes. La politique ne déroge pas à cette règle. S’engager en politique ressemble à une aventure que l’on entreprend à plusieurs ; mais chacun ignore quand il sera reconnu personnellement.

En outre, militer ne rapporte pas d’argent et il n’existe aucun statut pour celui qui consacre du temps pour faire vivre ses convictions politiques. A la différence du monde professionnel, basé dans la majorité des cas sur la relation contractuelle, aucune règle écrite ne vient protéger et reconnaître les droits et devoirs du militant. La relation repose sur la confiance, l’échange d’idées et la bonne volonté de chacun.
En dépit du caractère précaire et peu tranquille de cette activité, chaque citoyen devrait se faire entendre. En ne militant pas, il laisse les autres décider éternellement pour lui. Or, rendre les armes démocratiques et s’abstenir d’aller voter, c’est agrandir l’espace des partis extrémistes et faire taire la voix de la cohérence politique.
Selon moi, l’optimisme et la foi dans la vie restent un socle essentiel pour avancer au quotidien.


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commentaires

L
<br /> <br /> bjr cela semble un peu utopiste mais pourquoi letat francais ne lance t il pas une contribution volontaire ouvert aux francais mais egalement aux etranger pour suprimer la dette de letat<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Très cher Monsieur le Premier Ministre,<br /> <br /> <br /> par la présente je tiens à vous signaler le comportement peu fairplay de mes partenaires de jeu, à commencer par ce satané Mr Albert, concernant la diffusion des scores actuels de notre concours<br /> de paris sur la coupe du monde de foot. J'espère que vous partagerez ma réprobation et agirez en conséquence pour mettre fin à ce  comportement peu républicain.<br /> <br /> <br /> très chaleureusement,<br /> <br /> <br /> bises,<br /> <br /> <br /> Stéphane<br /> <br /> <br /> <br />
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C
« Le risque de la liberté moderne est que, absorbés par la jouissance de notre indépendance privée et dans la poursuite de nos intérêts particuliers, nous renoncions avec trop de facilité à notre droit à la participation au pouvoir politique ». (B. Constant)
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S
Bonjour, Merci à Alice pour son enthousiasme contagieux ! Pour la première fois j'adhère à un parti politique dont je partage les idées depuis longtemps. Alice m'a redonné le goût de l'engagement. Nouveau membre UMP, après le formulaire d'usage, on me permet de m'exprimer ! ouf... et j'ai le choix entre : UMP (pour hommes), spécial ELLES (blondes ?), ou Jeunes... J'ai eu du mal à choisir l'option... Sourire. Ce choix est plus qua maladroit et appauvri terriblement les discours sur la parité, l'égalité hommes femmes, etc.. A quand un grand parti, respectueux et fier de ces différences ?A quand un leader charismatique pour entraîner tout ce beau monde ?Les échéances à venir sont majeures ! ne pretons pas le flan avec des faiblesses de communication.Bien cordialementMichèle Sully
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K
+1 je suis egalement militant et me reconnais dans ce texte, bon moins jeune 41 ans et sans doute a cause de l'age entendre la Marseillaise me donne la larme a oeil ! tant et si bien que ma compagne qui n'a jamais vu pareil citoyen...! ne comprend pas toujours bien cet engouement politique!a travers l'homme politique il faut louer la proximité du conjoint !-) , ce conjoint qui a parfois bien du mérite a "supporter " cet altruisme bénévole.
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C
Chère Alice, Cher Monsieur le Premier Ministre, Alice, tu as parfaitement mis en avant les motivations profondes et les leçons de vie fécondes qui justifient nos engagements en politique. Les vertus d’épanouissement personnel, de responsabilité, d’aventure humaine, de partage d’émotions, de sentiment d’existence, de courage, de persévérance, de désintéressement ou d’appel au changement que tu as mis en avant sont premières dans ce cheminement.<br /> Mais au-delà de ses valeurs partagées, je crois que l'engagement politique est nécessaire à la vie d'une démocratie, en tant qu’incarnation de l’intérêt général. Le choix d’un engagement volontaire, raisonné et critique au sein d’un parti politique doit avant tout être motivé par le service de l’intérêt général. L’intérêt général est depuis toujours au cœur de la pensée politique et juridique française. Il apparaît comme le fondement de l’action publique dont il détermine les finalités et fonde la légitimité. La volonté de s’engager doit avant tout témoigner d’un intérêt intime et profond pour la chose publique.<br /> Á une époque où nous semblons osciller entre un individualisme égoïste consumériste intéressé et une indifférence fataliste au bouleversement mondial des sociétés et aux défis qu’il érige, l'engagement actif hors d'une recherche d'intérêts particulier est primordial. Seule l'affirmation de valeurs fortes peut fonder cet engagement.
Pour être crédible, proche des gens, les rencontrer et les toucher, l'action politique doit présenter un visage nouveau, c'est-à-dire offrir un idéal, une morale et un projet. <br /> Dans un monde hostile, fragile, souvent dominé par les égoïsmes, les intérêts particuliers, il est urgent que les militants retrouvent le sens de valeurs communes. Ils se doivent de partager une même foi dans la personne humaine, dans sa dignité, dans sa liberté, dans son épanouissement au sein de ses différentes communautés d'appartenance et une même foi dans la République et ses dépositaires.<br /> La source de l’engagement doit se trouver dans le respect et la défense de la personne humaine et des valeurs de la République. Valeurs spirituelles des uns et valeurs civiques des autres doivent se confondent pour concourir ensemble au bien commun. Nous croyons dans le politique comme moyen de porter nos valeurs et le projet d'une société plus humaine, plus généreuse, plus attentive, une "société participative" qui remet la personne humaine au cœur de toute action et de tout projet.<br /> Le refus du sentiment généralisé d’une profonde vacuité des débats publics, de l’inefficacité et de l’inutilité d’un engagement politique suppose courage, humilité et pugnacité comme ton expérience socialiste te l’a révélée.<br /> Entre l'action privilégiant le repli sur soi, l'entre-soi exclusif, et l’exacerbation des passions agressives, anomiques, le pari d'un engagement participatif sociétal solidaire est infiniment valeureux. La société et la jeunesse de notre siècle s’enferment dans un fatalisme de plus en plus assumé, les sursauts civiques sont présents mais trop souvent éphémères.<br /> Chaque génération est responsable du patrimoine qu'elle transmet : nous ne sommes que de passage avec droit d'usage de l'air, de l'eau, de la terre, du vivant, des paysages, de l'harmonie du monde qui nous accueille. L'équilibre du développement est une responsabilité éminente des démocraties développées.<br /> Dans tout combat politique, il y a la détermination à défendre une certaine conception de la société, la conviction à faire partager cette idée pour atténuer les préjugés, la frilosité et l’anxiété de la population et enfin, l’action seule condition du changement. Merci à toi Alice, d’avoir ouvert ce débat passionnant et fondamental sur l’engagement de nos générations. Je te souhaite tout le bonheur et la réussite que tu mérites dans ce chemin périlleux mais valeureux auquel tu aspires à présent. Enfin, un immense remerciement à Monsieur le Premier Ministre pour sa générosité pertinente d’offrir à ton témoignage la visibilité de cette exposition sur son blog.<br /> L’engagement politique qui est le nôtre nous a d’emblée convaincus de l’absence de frontières générationnelles, autres que factices, entre les individus engagés.<br /> L’engagement politique des Jeunes ne peut et ne doit pas être une adhésion à des idées ou des discours déjà formulés, mais la participation à ce débat. C’est en promouvant ces derniers et en maintenant notre indépendance que nous pouvons encourager des jeunes naturellement méfiants à s’engager en notre sein, et ailleurs. Vive la République, Vive la France, Fidèlement, Caroline
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C
Moi même jeune militant ump, j'ai beaucoup apprecié cette lettre qu' à écrite Alice car on se retrouve dans certaines de ses phrases. <br /> Comme "'Si je manifeste de l’intérêt pour la politique, c’est parce que je reconnais qu’au quotidien, j’ai besoin d’elle. Elle m’aide à me sentir utile et à exister.'ou encore 'Militer, c’est enfin une manière de partager avec d’autres ses convictions et de vérifier, dans l’action, que des personnes extraordinairement différentes peuvent apporter leurs forces au même combat.'Merci à toi Alice de nous faire part de ton experience cela fait plaisir. Merci M. Fillon de nous l'avoir communiquer vraiment !
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