« Le Monde » rapporte ce soir que moins de cinquante pour cent des remplacements de courte durée dans l’éducation nationale sont réellement assurés.
Cette information confirme mon diagnostic sur le choix qui a été fait par le gouvernement de n’appliquer que très partiellement la loi d’orientation sur l’école votée par le Parlement en 2005. Ce texte prévoyait, en effet, l’obligation pour les établissements scolaires de procéder au remplacement des enseignants absents pour une durée inférieure à quinze jours avec leurs moyens propres. Pourquoi la loi n’est-elle pas appliquée ? Dans les propositions de réformes institutionnelles que je formule dans le livre que je publierai fin septembre, l’une d’elles vise à mettre un terme à cette situation scandaleuse qui voit l’autorité du Parlement bafouée par l’administration. Il s’agit de doter l’Assemblée Nationale de pouvoirs très étendus de contrôle direct de l’administration. Des pouvoirs qui permettraient aux parlementaires d’exercer des contrôles sur pièce et sur place. Certes, les commissions des finances de l’Assemblée et du Sénat sont déjà dotées de ces pouvoirs, mais elles les utilisent insuffisamment et leurs membres ne sont pas assez nombreux pour contrôler efficacement l’application des lois par l’administration et le gouvernement.