"Le sport professionnel serait-il condamné ?
Qui n’a jamais vibré devant la performance de tel ou tel athlète ? Qui n’a jamais été impressionné par leur mental aussi fort que leur physique ? Qui n’a jamais envié leur résistance à l’effort ?
De telles émotions seraient-elles reléguées au panthéon de l’Olympe ?!
Les récents développements sur le dopage de Floyd Landis ou de Justin Gatlin pourraient sérieusement nous le laisser penser…
En témoigne, certains articles de presse qui ont relaté les exploits de Laure Manaudou aux récents Championnats européens de natation… Au-delà de la reconnaissance pour la performance de notre championne, ces papiers entretenaient, entre les lignes, une certaine circonspection devant la préparation de la jeune athlète. Bien que les contrôles anti-dopage n’aient rien révélé, ces bruissements de rumeurs témoignent en fait du changement de regard sur les prouesses des sportifs professionnels… Désormais le doute entoure l’exploit.
Prenons garde à ce que cette suspicion ne condamne pas le sport professionnel.
Certes –et le ne nions pas– le dopage pollue nombre de grandes compétitions et d’épreuves sportives... Il doit être combattu sans relâche, à l’image de ce que fait le Ministre des sports, Jean-François Lamour. Mais il oblige également à une plus grande prise de conscience collective : des athlètes, certes, mais aussi des organisateurs qui ne peuvent pas leur demander de repousser les limites à ce qui est humainement supportable ; des sponsors qui devraient mieux différencier encore la logique économique de la réalité sportive ; du public aussi qui ne peut pas attendre d’un sportif qu’il soit une sorte de « surhomme »… "