J’ai présenté hier à la presse le projet législatif de l’UMP pour 2007. Ce texte qui sera débattu jeudi au conseil national de l’UMP et soumis au vote des militants entre le 20 et le 26 novembre est l’aboutissement d’un long processus de réflexion et de concertation inédit dans la vie politique française.
Alors que les médias sont hypnotisés par le vrai faux débat organisé au PS pour départager des candidats aux élections présidentielles que quatre ans d’opposition sans imagination n’ont pas départagé, nous avons conduit tranquillement un vrai débat démocratique pour préparer notre projet politique.
Au cours de 18 conventions près de 800 responsables politiques, syndicalistes, experts ont débattu de nos constats sur la situation politique économique et sociale de notre pays, sur les défis qu’il doit relever et sur les propositions les plus pertinentes à mettre en œuvre pour résoudre la crise de confiance qu’il traverse depuis près de 20 ans et éviter la voie du déclin vers laquelle il se dirige lentement mais sûrement.
Ces conventions ont été suivies directement par 22000 personnes et 450 000 connexions à notre site Internet ont permis à de très nombreux français d’assister en direct aux débats ou de télécharger les enregistrements vidéos.
500 propositions ont émergé de ce travail sans précédent. Une commission du projet rassemblant toutes les sensibilités de l’UMP a tenu 35 réunions de travail pour les trier, les hiérarchiser et les mettre en cohérence.
Les 290 000 adhérents de l’UMP ont eu l’occasion d’effectuer le même travail à partir d’une première sélection de 280 propositions. 90 000 d’entre eux ont renvoyé au centre national un questionnaire leur demandant de choisir pour chaque thématiques les 5 propositions les plus prioritaires.
Les contributions des mouvements associés ont été prises en compte et les avis des principales personnalités de l’UMP recueillis.
Depuis que je me suis engagé dans la vie politique je n’ai jamais vu un tel travail réalisé pour la préparation d’un projet législatif. Le temps est loin où quelques experts et une « bonne plume » se chargeaient de la réflexion collective des militants de la droite et du centre dont le rôle actif dans l’élaboration du projet se limitait aux acclamations d’un congrès sans surprise et sans suspens.
Le PS peut bien donner des leçons de démocratie et proposer plus de participation aux citoyens. Son congrès du Mans avec sa « nuit de la synthèse » fait pale figure au regard du travail que nous venons de réaliser.