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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 11:45

 

François Fillon prononce le discours de clôture du colloque sur Philippe Séguin, la politique : "une affaire de volonté", à l'Assembmée nationale le 7 janvier 2011.

 

 

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Mesdames et Messieurs et chers amis,

 

Philippe SÉGUIN nous a quittés il y a un an.

Il y a eu le temps de la tristesse et du deuil.

Il y a maintenant le temps de la fidélité et de la réflexion.

D’où vient que sa disparition ait provoqué une émotion si profonde chez nos concitoyens ?

En quoi sa pensée garde-t-elle une actualité et une force d’inspiration pour ceux qui croient en la France ?

Comment nous montrer dignes de son exemple et de ses exigences ?

 

Telles sont quelques-unes des questions que ce colloque a posées, et je ne saurais assez remercier Catherine SÉGUIN, Arnaud TEYSSIER, Vincent ROGER, Jean de BOISHUE, grâce à qui il se tient aujourd’hui.

Mes remerciements se tournent aussi vers Bernard ACCOYER et ses équipes qui ont immédiatement répondu présents pour organiser cette journée.

 

Ma gratitude va enfin vers tous les animateurs et les orateurs de ce colloque qui ont si brillement dirigé et éclairé cette journée. Ils viennent d’horizons divers.

Certains furent des proches de Philipe SÉGUIN, d’autres non, et c’est précisément cette diversité d’analyses que nous souhaitions car c’est elle qui est la plus fidèle à la personnalité de Philippe SÉGUIN, lui qui dans sa singularité et sa liberté ne se reconnaissait ni dans les chapelles, ni dans les clans.

Certains observateurs ont cru déceler dans ce colloque les signes d’une incurable nostalgie française. Ceux qui disent cela négligent les liens entre le passé et l’avenir. Etre moderne, ce n’est pas être sans mémoire !

 

L’héritage de Philippe SÉGUIN est vivant, et ce qui est vivant transcende les clivages et nourrit tous les rivages.

Cet héritage appartient à tous les républicains.

Il ne se prête à aucune captation, à aucune querelle de partage, parce qu’il se définit moins par une étiquette ou un dogme que par l’intégrité d’une trajectoire qui suscite le respect et dans laquelle chacun peut trouver pour lui-même des ressources politiques et morales.

 

Sa personnalité exceptionnelle, chaleureuse et ombrageuse, touchée tour à tour par la mélancolie et par l’espérance, sa profondeur intellectuelle et sa ténacité d’homme d’action formaient un bloc indissociable.

Aucun de ces aspects ne doit occulter les autres.

 

Tout, en lui, était guidé par une notion qui avait à ses yeux valeur de principe : je veux parler de la souveraineté.

Souvenons-nous des termes dans lesquels il la définissait en 1993, dans l’un de ses grands discours, comme la mission historique de la France.

« Cette mission, disait-il, consiste à montrer à tous les peuples que le destin des hommes et des femmes, pris collectivement et individuellement, le destin des communautés comme celui de chaque être, est maîtrisable ; montrer que les êtres, si ils le veulent, sont souverains. Souverains au double sens du mot souveraineté : souverains comme peuple, face au monde tel qu’il va, c’est ce que l’on appelle la souveraineté nationale ; et souverains comme individus face aux pouvoirs, c’est ce que l’on appelle la souveraineté populaire. »

 

C’est l’intuition centrale de Philippe SÉGUIN qui s’exprime ici, avec des accents presque métaphysiques.

 

Elle est indissociable de son idée de la politique comme refus de la fatalité, maîtrise d’un destin, projet collectif qui rend possible et tout à la fois transcende la poursuite légitime du bonheur personnel.

Politique d’abord, République toujours, citoyenneté encore et aussi: c’était là la devise de Philippe SÉGUIN.

Méfions-nous, disait-il, de tous ceux qui veulent gommer ou faire disparaître la politique.

 

Toute sa vie durant, il fut animé par le souci de défendre sa spécificité, sa noblesse, face aux simulacres qui prétendent s’y substituer : l’emprise du spectacle, le partage des prébendes, la technocratie, l’intimidation des logiques économiques.

Il lutta contre les conformismes, les opinions ou les solutions toutes faites qui dépossèdent les citoyens de leur capacité de raisonner, de délibérer et de choisir en conscience les perspectives de leur existence.

Il affirma sans relâche que la politique ne se délègue pas, ne s’exerce pas par procuration, en un mot : ne s’aliène pas.

 

De là découlent tous les traits qui firent la force de son caractère et de son parcours.

Ses admirations de jeunesse, jamais reniées, pour MENDÈS-FRANCE tout d’abord, puis pour le général de GAULLE, qui incarnèrent par excellence cette haute idée qu’il se faisait de la chose publique.

Son destin personnel, qui fut lui-même celui d’un être libre et souverain, né sans fortune et sans privilège, mais que n’impressionna aucune fatalité sociale, qui brisa les déterminismes, et qui accéda aux plus hautes responsabilités par son talent et sa volonté.

La puissance de sa réflexion, de ses argumentaires, de son éloquence, qu’il cultiva sans relâche au nom du respect dû à l’intelligence des citoyens.

Les colères légendaires où le plongeaient le spectacle de la compromission, l’abaissement de la pensée, le renoncement au libre arbitre.

Son goût de l’histoire, sans laquelle un pays s’oublie lui-même, oublie ses valeurs, oublie le fil des conquêtes et des progrès qui le conduisent jusqu’au temps présent et qui font partie des données fondamentales de sa souveraineté.

 

Son attachement à l’idée de la nation, qui demeurait, pour lui, le cadre dans lequel les peuples éprouvent directement leur capacité d’agir sur les choses et d’être maîtres de leur destin.

Son combat contre le traité de Maastricht, qui ne fut pas un combat contre l’Europe, mais un combat contre l’affaiblissement du politique.

« La souveraineté nationale appartient au peuple », rappelait-il, en citant l’article 3 de notre constitution, au commencement de son grand discours de mai 1992, où il demanda que l’adoption de ce traité de Maastricht soit tranchée par référendum, parce qu’aucune assemblée ne peut déléguer un pouvoir qu’elle n’exerce qu’au nom du peuple.

 

De là découlent aussi les grandes lignes de l’action menée par Philippe SÉGUIN dans toutes les charges qu’il exerça.

Il lutta contre toutes les formes d’enlisement et de déclin, pour la modernisation sans laquelle une nation perd la maîtrise de son avenir face au bouleversement des temps.

Député des Vosges, puis maire d’Epinal, il redynamisa le tissu économique d’une région sinistrée par la crise du textile et de la sidérurgie, et il promut la participation des citoyens à la vie politique locale.

 

 

Ministre des Affaires sociales, il misa sur l’emploi en réformant le code du travail et tenta d’infléchir la course des dépenses de santé.

Président de l’Assemblée nationale, il revalorisa notre Parlement, avec la session unique et l’élargissement des droits de l’opposition.

Premier président de la Cour des comptes, il donna une dimension nouvelle à nos juridictions financières, et il ne cessa de nous mettre en garde contre la dérive des comptes publics qui menace, là aussi, notre souveraineté.

J’ajouterai qu’il défendit inlassablement la solidarité des peuples francophones, où il voyait l’un des creusets d’une conscience politique et d’une communauté d’esprit – non plus seulement d’intérêts – à l’échelle internationale.

 

Oui, la politique était pour Philippe SÉGUIN une affaire de volonté, une affaire de courage, comme elle était aussi une affaire de lucidité, d’intelligence et d’honneur.

Il nous a transmis une flamme qui le rattache aux grandes personnalités politiques de notre histoire.

A ceux qui surent affronter la solitude au nom de leur morale.

A ceux qui, au lieu de poursuivre les titres et les prestiges, gagnèrent l’estime de toute la Nation.

 

Cette flamme ne doit pas s’éteindre.

Être fidèle à Philippe SÉGUIN, c’est embrasser l’Histoire en s’instruisant de ses continuités mais aussi de ses ruptures.

C’est continuer de croire au cadre protecteur et émancipateur de la Nation.

C’est nourrir un patriotisme éclairé ouvert sur les desseins du monde : l’Europe, la grande Europe à laquelle la Russie doit être associée, la méditerranée, le Québec, tous ces espaces chers à Philippe SÉGUIN sont autant d’ouvertures vers lesquelles l’universalisme français doit tendre.

 

Etre fidèle, c’est réinvestir en permanence l’idéal républicain en rappelant à chacun qu’il faut donner à son pays autant que l’on reçoit de lui.

C’est être authentique face aux lumières trompeuses du monde médiatique.

C’est agir pour la modernisation de la France, sans ignorer ses héritages mais sans non plus les sacraliser car ce sont les réalités qui dictent les actes et non les songes.

C’est aujourd’hui poursuivre le développement de notre compétitivité et maintenir l’exigence de réduire notre déficit et notre dette publique.

 

C’est dire la vérité aux Français sur les bouleversements qui sont à l’œuvre dans le monde d’aujourd’hui.

Le centre de gravité de l’économie mondiale est en train de basculer vers l’Est et le Sud.

Les pays émergents représentent aujourd’hui la moitié de la production industrielle mondiale. Il y a vingt ans, c’était un tiers.

Bientôt, l’économie chinoise dépassera celle des Etats-Unis. Cette mutation brutale n’est plus un horizon lointain. Elle est devant nous.

 

Alors que tant d’autres négligeaient de regarder hors de nos frontières, Philippe SÉGUIN fut l’un des premiers à nous alerter sur le devenir et les conséquences de la mondialisation.

S’il est une leçon que nous devons retenir de lui, c’est pourtant que la lucidité n’est pas le fatalisme.

Certes, la mondialisation est un fait et c’est se bercer d’illusions que de concevoir notre avenir à l’écart de ce tournant historique.

Mais c’est une autre illusion que de croire que nous devons nous résigner à la subir sans pouvoir agir sur son cours.

 

Philippe SÉGUIN analysait la mondialisation comme un risque à partir du moment où elle signifie la subordination du politique à la sphère économique prise pour référent absolu.

Mais il tenait que ce risque peut être contré, que l’avenir est ouvert et qu’il n’y a pas de déterminisme implacable.

L’effacement du politique n’avait à ses yeux d’autre cause que l’illusion qu’on se fait de son impuissance.

« C’est une façon sournoise de renoncer à la politique que de prendre l’ordre international tel qu’il est », écrivait-il.

 

S’il existe une chance dans la crise qui a frappé l’économie mondiale, c’est d’avoir accéléré la prise de conscience que le retour de la politique est non seulement nécessaire mais fondamentalement possible.

Je crois pouvoir dire que la France y a pris toute sa part.

Au plus fort de la tourmente économique, Nicolas SARKOZY a été, avec à l’époque Gordon BROWN, à l’initiative du G20 des chefs d’Etat et de gouvernement.

C’est l’un des premiers jalons d’une mondialisation politique, où des nations se rassemblent pour agir sur le cours des choses au lieu de le subir.

 

Tel est le sens des priorités que la France défendra cette année à la tête de ce G20 : poursuivre la réforme du système monétaire international ; contrer la volatilité excessive des prix des matières premières ; améliorer la gouvernance mondiale ; favoriser le développement des pays les plus pauvres ; enfin, accorder une attention plus grande à la dimension sociale de la mondialisation – et je veux me souvenir devant vous que cette priorité nouvelle, introduite cette année par la France, était l’ambition même de Philipe SÉGUIN au sein de l’Organisation internationale du travail.

 

Philippe SÉGUIN nous appelait à croire que la France a une action sur le monde, qu’elle peut modifier sa marche, comme d’autres nations, avec d’autres nations.

 

Lui être fidèle, aujourd’hui, c’est continuer à œuvrer pour l’ambition d’une Europe politique.

Tandis que les pays émergents ont commencé à se relancer à grande vitesse, la crise a frappé doublement notre continent: comme crise économique et financière tout d’abord, comme crise de la dette souveraine ensuite.

 

En mettant l’Europe au défi, ces deux phases de la crise ont révélé la justesse du diagnostic qu’avait porté Philippe SÉGUIN dès le début des années quatre-vingt-dix.

Elles ont montré l’impossibilité de confier le destin des peuples à une sorte de pilotage automatique.

Elles ont incité les responsables des nations européennes à reprendre les commandes.

Car l’Histoire n’est pas finie et la réalité nous réserve encore de ces moments où les sociétés humaines ont besoin de débattre et de trancher le nœud gordien, si elles veulent conserver la maîtrise de leur destin.

 

L’Europe, disait Philippe SÉGUIN, n’a de sens que si elle est une entreprise politique, c’est-à-dire «un grand dessein par lequel les peuples s’inscrivent dans l’Histoire».

Si nous l’oublions, les événements nous rappelleront à l’ordre et l’Histoire nous submergera.

 

L’Europe doit être un instrument de souveraineté.

Elle doit répondre aux défis de la conjoncture par la volonté politique.

Cette volonté n’est pas abstraite.

Elle vient des nations qui composent l’Europe et des chefs d’Etat et de gouvernement élus par les citoyens de ces nations.

Philippe SÉGUIN appréciait la manière dont Nicolas SARKOZY, lors de sa présidence de l’Union, avait redonné ses lettres de noblesse à la politique contre une certaine forme d’impuissance.

Face à la crise, la France a joué un rôle déterminant dans la réactivité européenne.

La tourmente et l’urgence ont enclenché des prises de décision inédites sur le continent.

L’avenir nous dira si les évolutions qui sont actuellement en cours répondront au vœu profond de Philippe SÉGUIN de voir émerger une Europe politique.

Ce qui du moins est sûr, c’est que les mentalités ont changé et que la nécessité de franchir de nouvelles étapes est aujourd’hui largement ressentie.

 

L’idée d’une convergence progressive en matière fiscale, voire en matière sociale, au sein de la zone euro ; le besoin de faire de l’Europe un moteur de la croissance et de l’emploi, à travers la recherche, l’innovation, la compétitivité industrielle ; l’affirmation, enfin, de la puissance européenne dans le monde : ces ambitions que nous avons pour l’Europe sont aujourd’hui entendues et déterminent l’agenda des prochains mois et des prochaines années.

 

En France, l’enjeu de souveraineté est aujourd’hui celui de la réduction de la dépense et de la dette publique.

A la tête de la Cour des comptes, Philippe SÉGUIN l’exprimait avec toute son autorité.

La crise de la dette souveraine a montré le caractère éminemment politique de cette tâche.

A force d’emprunter sur les marchés pour financer leurs dépenses, les Etats se sont exposés à subir la dureté de leurs lois.

Leur puissance régalienne n’est plus une caution absolue qui autoriserait des emprunts avantageux et sans limite.

Leur capacité de rembourser est maintenant soupçonnée.

Certes, la France reste l’une des meilleures signatures financières en Europe et les structures de notre économie ne présentent pas les faiblesses spécifiques qui ont plongé certains de nos voisins dans une situation difficile.

Mais nous ne pouvons pas ignorer les avertissements ; nous ne pouvons oublier l’augmentation spectaculaire de notre endettement depuis trente ans ; nous ne pouvons faire comme si nous étions invulnérables en vertu de je ne sais quel privilège, et nous devons faire les efforts nécessaires au maintien de notre réputation, de notre rang, de notre liberté d’agir.

 

Maîtriser nos comptes, ce n’est pas plier devant les spéculateurs et les agences de notation.

C’est chercher à réduire notre dépendance à l’égard des marchés et c’est par conséquent veiller au maintien de notre indépendance.

Nul mieux que Philippe SÉGUIN ne nous aurait rappelé que les missions des Etats ne peuvent se traduire simplement dans les termes de la comptabilité et du rendement.

L’orthodoxie budgétaire n’était pas pour lui une fin en soi.

Mais il refusait le laxisme qui menace notre liberté d’agir et notre mode de vie.

Plus nous sommes en déficit, plus nous empruntons et plus nous devons courir après le remboursement des intérêts de notre dette. Ce cercle vicieux doit être rompu. Le désendettement est la condition d’un Etat fort, respecté, maître de son sort.

La discipline budgétaire est une exigence politique, parce qu’à travers elle c’est la souveraineté de la Nation qui est en cause.

C’est une exigence morale, parce qu’il n’est pas admissible de faire peser sur nos enfants le fardeau de la dette.

 

C’est une exigence sociale, parce que nous ne pouvons accepter l’idée que notre modèle de solidarité soit un jour brutalement compromis par l’asphyxie de nos finances publiques.

 

Nous devons redoubler d’efforts pour préserver notre mode de vie.

Nous devons nous battre avec nos atouts pour créer de l’activité et de l’emploi.

Tout au long de sa carrière politique, Philippe SÉGUIN a vu le fléau du chômage gagner la société française.

Être fidèle à Philippe SÉGUIN, c’est tenir le fil de la cohésion sociale.

C’est chercher à faire converger les intérêts économiques et les intérêts sociaux en réconciliant la productivité et le dialogue social, en imposant aussi une éthique au capitalisme dont certains travers sapent sa légitimité.

Etre fidèle, c’est œuvrer au rassemblement de tous les Français lorsque l’essentiel est en jeu car il n’y a pas un peuple de droite contre un peuple de gauche mais des citoyens dont l’esprit de responsabilité doit être sollicité.

 

Je ne veux pas prétendre que Philippe SÉGUIN aurait donné son approbation unilatérale à tout ce qui aura été fait depuis 2007.

 

Je me souviens de son indépendance et je la respecte trop pour cela.

Mais je veux croire que nous n’aurons pas été étrangers à son esprit, à ce qu’il nous a appris, à l’exemple qu’il nous a donné.

 

Mesdames et Messieurs,

Ce que nous révèle l’émotion qui a touché les Français dans leur ensemble au moment de sa disparition, c’est que nos concitoyens savent faire la différence entre la politique authentique et ses simulacres.

C’est qu’ils sont fiers de leur pays et de leur histoire.

C’est qu’ils savent honorer ceux qui tiennent leur intelligence en estime; ceux qui les appellent à viser au plus haut; ceux qui refusent l’emprise du superficiel.

Tel était Philippe SÉGUIN, qui disait souvent, en citant Démosthène, qu’il faut préférer les paroles qui sauvent aux paroles qui plaisent.

Dieu sait pourtant que nous aimions ses grands discours et qu’à leur manière ils plaisaient aussi.

 

Philippe SÉGUIN nous manque, mais son souvenir est gravé dans nos mémoires.

 

Il demeure présent dans cet hôtel de Lassay qu’il a marqué de son empreinte, comme toutes les institutions où il fut en responsabilité.

 

«Quiconque oublie l’Histoire, l’Histoire l’oubliera », écrivit-il un jour.

Lui n’oubliait pas l’Histoire, et ne sera pas oublié.

Il y a aura toujours, Mesdames et Messieurs, des êtres libres et courageux qui viendront forger leur résolution dans le souvenir de Philippe SÉGUIN.

Il y aura toujours des Français pour entendre sa voix murmurer que la dignité de la politique et l’honneur de la République sont entre les mains de chaque citoyen.

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