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23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 14:49

Monsieur le Premier ministre,


Vous avez la difficile tâche de relancer notre pays mis à mal par une succession d’erreurs économiques et idéologiques. Il vous faut réduire nos déficits publics mais aussi stimuler les investissements qui irriguent la croissance.

 
A cet égard, le Programme d’investissements d’avenir constitue un instrument décisif pour la France. Votre décision de placer ce programme sous la tutelle du ministre de l’Economie et non plus sous celle de Matignon est une erreur. La démission de Michel Rocard et d’Alain Juppé doit vous alerter sur les risques de voir les grands investissements d’avenir se métamorphoser en portefeuille d’urgence.

 
Lorsqu’en 2009 nous avons lancé ce programme, nous avions pris soin d’éviter trois écueils mortels pour notre économie et pour notre crédibilité scientifique et financière : le manque de coordination interministérielle, d’où le pilotage exercé par Matignon ; le saupoudrage et le clientélisme, d’où les mécanismes de sélection assurés par des jurys indépendants ; l’instrumentalisation partisane, d’où la coprésidence de deux personnalités respectées, l’une de gauche l’autre de droite.

 
Grâce à toutes ces garanties, j’ai pu résister aux revendications pressantes de ceux, ministres ou élus, entrepreneurs ou chercheurs, qui exigeaient de soutenir tel projet plutôt que tel autre. Pour eux, l’avenir se confondait avec l’immédiat et l’intérêt général avec l’intérêt particulier.

 
Monsieur le Premier ministre, en vous délestant de la responsabilité de ce programme, vous réveillez tous les dangers qui le menacent : celui du court terme, celui des pressions extérieures, celui des batailles ministérielles, celui du soupçon des investisseurs étrangers qui se méfient comme de la peste de notre interventionnisme politique chronique.

 
Je sais la qualité des services de Bercy, mais je sais aussi les emportements des ministres qui vivent sous le feu de l’actualité.

 
La dimension stratégique et interministérielle des grands investissements d’avenir relevant de l’article 21 de notre constitution, je vous recommande, Monsieur le Premier ministre,  de recouvrer votre autorité sur ce sujet.

 


François Fillon

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commentaires

F
<br /> le sauve qui peut. Ne croyez-vous pas que vous avez le nez, vous les politiques dans ce vous avez érigé ?<br />
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C
<br /> ALSTOM démontre notre déclin, notre soumission, donc notre faiblesse industrielle. Nous rêvons, les entités américaines,<br /> ou  allemandes privilégierions toujours leurs pays. Depuis maintenant 30 ans nous refusons que nos entreprises puissent disposer et capitaliser leurs<br /> efforts, nous en avons le résultat sans que personne ne comprennent vraiment qu’à force de vouloir niveler, ôter les efforts des uns pour les redistribuer aux autres nous en venons aujourd’hui<br /> là.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Avant 81 nos entreprises pouvaient capitaliser leurs efforts et nous avions en conséquence des entreprises qui pouvaient regarder<br /> l’avenir avec plus de sérénité, viser le moyen et le long terme. Aujourd’hui c’est le court terme, le sauve qui peut. Ne croyez-vous pas que vous avez le nez, vous les politiques dans ce vous<br /> avez érigé ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Une entreprise qui réussit est souvent la plus à même de réinvestir à bonne escient. C’est une règle que nous ne comprenons pas très<br /> bien. Puis il faut le dire nous avons souvent été les derniers à nous remettre en cause...<br />
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F
<br /> Un jeune premier ministre prend sa première décision, désavouée publiquement et nettement par 3 de ces prédecesseurs dont un qu'il conseilla. Il se trouve donc être le seul à ne pas se trouver<br /> humilié de collaborer avec Montebourg. Il est vrai qu'ils furent tous deux nommés par Hollande. <br />
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