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Découvrez Fillon2017.fr"Demain, des millions de Français risquent d’être privés d’une liberté fondamentale : celle de se déplacer et parfois même celle de travailler. Comme chacun d’entre vous, je respecte le droit de grève mais ma pensée va d’abord à ceux qui risquent de vivre, demain, une journée de galère.
Depuis deux mois, le Gouvernement négocie avec les organisations syndicales. Depuis deux mois, le Gouvernement a montré qu’il respectait les cheminots, qu’il respectait les employés de la RATP, qu’il respectait les employés des entreprises de transports publics, les électriciens et les gaziers. Mais c’est justement parce qu’il les respecte qu’il leur dit, une nouvelle fois aujourd’hui, qu’il faut faire la réforme des régimes spéciaux.
En 1993, devant l’allongement de la durée de la vie et la démographie, il a été décidé de porter à 40 annuités la durée de cotisation de tous les salariés du secteur privé. C’était en 1993. Depuis 1993, plusieurs majorités se sont succédé. Aucune n’a jamais remis en cause ce principe de l’allongement de la durée de cotisation. Dix ans plus tard, en 2003, nous avons porté la durée de cotisation des régimes des fonctions publiques pour 5 millions de fonctionnaires à 40 annuités. Et, aujourd’hui, il reste 500.000 personnes ressortissantes des régimes spéciaux qui sont à 37,5 annuités. Il n’y a aucune justification à cette situation. Il n’y a aucune justification d’autant que le déficit de ces régimes est de plus de 5 milliards d’euros, qui sont partagés par tous les Français.
Xavier Bertrand a écouté les demandes qui étaient celles des organisations syndicales. Il a proposé des assouplissements des conditions d’application de cette réforme. Il a proposé des assouplissements de la mise en oeuvre de la décote. Il a pris l’engagement qu’à condition de travailler 2 années et demi de plus, aucun salarié de ces régimes spéciaux ne pourrait voir sa pension diminuer. Il a ouvert le cadre des négociations dans les entreprises. Sur les salaires pour les fins de carrière, sur la mise en place d’un régime additionnel pour prendre en compte les primes qui ne sont pas prises en compte dans le calcul des retraites, sur l’utilisation du compte épargne temps, sur la pénibilité, sur les aménagements des postes pour les fins de carrière, la négociation est ouverte dans les entreprises. Mais mesdames et messieurs les députés, le Gouvernement ne renoncera pas à mettre en œuvre les principes de cette réforme. Il ne le fera pas parce qu’il n’en a pas le droit. Il n’en a pas le droit vis-à-vis des Français devant lesquels il est engagé. Il n’en a pas le droit vis-à-vis des Français qui financent les déficits de ces régimes spéciaux. Il n’en a pas le droit vis-à-vis des salariés eux-mêmes des entreprises concernées, car aucun Gouvernement ne peut prétendre leur maintenir leurs pensions, sans réforme de leur régime de retraite.
Alors, maintenant, chacun doit prendre ses responsabilités. Mon Gouvernement prendra les siennes. Il ne transigera pas sur les principes. La porte du dialogue restera en permanence ouverte. Il veillera à la sécurité des infrastructures de transport et à la liberté du travail. Il veillera à ce que les usagers soient informés et aidés pour surmonter cette épreuve. Mesdames et messieurs les députés, avec votre soutien, le Gouvernement fera tout simplement son devoir."
A l'occasion des questions d'actualité à l'Assemblé nationale, mardi, François Fillon a résumé le bilan exceptionnellement dense des six premiers mois de l'action du gouvernement et présenté les principales réformes à venir.
Extrait :
"Nous avons engagé la libération des heures supplémentaires pour mieux valoriser le travail et pour réduire un peu les effets négatifs des textes qui avaient été votés par la majorité précédente, s’agissant de la réduction du temps de travail.
Nous avons facilité l’accès à la propriété pour tous les Français, avec la déduction des intérêts d’emprunts.
Nous avons instauré un service minimum dans les transports publics qui sera effectif au 1er janvier prochain.
Nous avons donné aux universités les moyens de leur autonomie après 25 ans d’hésitation et d’immobilisme.
Nous avons triplé le crédit impôt-recherche.
Nous avons augmenté d’1,8 milliard les crédits de la Recherche et de l’Enseignement supérieur.
Nous avons engagé la fusion de l’ANPE et de l’Unedic, qui est une étape indispensable à la sécurisation des parcours professionnels.
Nous avons engagé la réforme de l’Etat avec la fusion de la Direction générale des impôts et de la comptabilité publique, celle d’OSEO et de l’Agence de l’innovation industrielle, ou encore celle de la carte judiciaire.
Nous avons durci les sanctions contre les multirécidivistes.
Nous avons renforcé les moyens de contrôle pour une immigration choisie et les outils d’une intégration réussie.
Nous avons sorti l’Europe de l’impasse institutionnelle avec le Traité simplifié, que nous nous apprêtons à être les premiers à ratifier en Europe.
Nous avons engagé, avec le "Grenelle de l’environnement", un processus pour faire de la France un pays exemplaire en matière écologique, tout en respectant nos objectifs de développement et de croissance.
Nous avons engagé l’expérimentation du Revenu de Solidarité Active dans une vingtaine de départements, avant de le généraliser en 2009 si l’expérience est positive.
Nous avons engagé la réforme des régimes spéciaux de retraites, parce qu’il faut continuer l’effort pour sécuriser, pour consolider la retraite par répartition, menacée par l’allongement de la durée de la vie et par la démographie".
Le Premier ministre a ensuite présenté les principales réformes à venir :
"Les six prochains mois ne seront pas moins chargés. Nous allons engager la réforme de nos institutions, afin de rééquilibrer les pouvoirs du Parlement.
Nous allons engager la loi de modernisation économique qui va s’inspirer largement des travaux de la commission Attali.
Nous allons réformer le marché du travail, en reprenant, je l’espère, les conclusions de la négociation sociale qui est en cours.
Nous allons engager un plan "respect et égalité des chances" pour les quartiers défavorisés de notre pays.
Nous allons vous proposer une loi pénitentiaire, une loi sur les délinquants dangereux, une loi d’orientation pour la sécurité intérieure, et une loi de programmation militaire".
François Fillon a conclu ainsi :
" Il y a encore beaucoup à faire pour rattraper les retards accumulés par notre pays, et pour s’inscrire dans le rythme des pays développés les plus performants en matière de croissance, d’emploi et de justice sociale ! (...) Le Gouvernement est à l’action, il écoute les Français, il n’ignore rien de leurs attentes et de leurs difficultés. Il tiendra tous les engagements pris".
Dans son discours prononcé en ouverture de la conférence sur les valeurs et missions de la fonction publique, François Fillon a dessiné les contours d'un nouveau pacte entre la nation et les serviteurs de l'Etat.
Faisant sienne la phrase de Jaurès selon laquelle "l'abondance est le fruit d'une bonne administration", le Premier ministre a voulu récuser les discours qui opposent secteur privé et secteur public.
"Je crois au contraire que notre Fonction publique est un capital formidable et un atout maître de la France dans la bataille pour la croissance et l’emploi qui s’engage. "
Dépasser de vieux réflexes corporatistes, une organisation verticale et une tradition d'opacité, réinventer le sens des valeurs fondatrices de la fonction publique : égalité, mérite, impartialité, adaptabilité, compétence... Voilà quelques pistes qui permettront de doter la France de ce que François Fillon a appelé une "nouvelle fonction publique".
"Urgence nationale", cette réforme méritait un grand débat public, où chacun, organisations syndicales, employeurs publics, fonctionaires, mais aussi citoyens, pourra intervenir. Ce sont les ministres Eric Woerth et André Santini qui en seront les maîtres d'oeuvre.
Pour lire le discours et participer au débat sur le forum internet créé spécialement, cliquer ici.
" Avec la session extraordinaire de juillet, nous avons donné le ton de ce que sera le quinquennat de Nicolas Sarkozy, c’est-à-dire une course de vitesse pour replacer la France au premier rang des pays européens pour la croissance, pour l’emploi, pour les libertés, pour la justice sociale. Et je veux vous dire que le mois de juillet, que vous avez peut-être vécu comme un mois particulièrement intense, ce n’était qu’un échauffement. Durant cet échauffement, vous avez engagé la libération du travail, à travers le texte sur les heures supplémentaires, dont je vous proposerai tout à l’heure, d’ailleurs, de franchir une nouvelle étape. Vous avez réformé l’université bloquée depuis vingt-cinq ans, vous avez ramené la fiscalité sur le revenu dans la moyenne européenne, vous avez durci les peines encourues par les multirécidivistes et vous avez favorisé l’accession à la propriété de nos concitoyens. Voilà ce que vous avez fait en quelques semaines, voilà ce que nous avons fait en quatre mois.
(...)
Je ne vous propose pas un chemin de roses, je vous propose de la sueur et des séances de nuit, mais je veux simplement vous dire qu’à la fin de l’année, ma seule ambition, ma seule volonté c’est que vous soyez fiers de votre Gouvernement et de votre majorité, que la France ait réellement été remise en mouvement, et que vous puissiez aller à l’approche des élections municipales, au devant des Français en les regardant dans les yeux, et en leur disant : nous, nous ne vous avons pas trahis".