Voici mon discours lors de la réunion publique dans l'Isère le jeudi 9 mars 2012 :
"Mesdames et messieurs,
Mes chers amis,
Merci d’abord d’être venu si nombreux à ce rendez-vous à un moment tellement stratégique pour notre pays.
Depuis le printemps 2007, nous agissons ensemble pour la France.
Je dis «nous» parce qu’il y a ici des élus locaux et des parlementaires dont la loyauté et dont la détermination au service des réformes, au service de nos valeurs n’ont jamais fait défaut.
Il y a Christian RIVAL, qui nous accueille à Morestel; Alain MOYNE-BRESSAND, député, vous le connaissez mieux que moi, tellement engagé dans cette circonscription mais aussi dans le combat parlementaire; Georges COLOMBIER; Jacques REMILLER; Bernard SAUGEY; Jean-Claude PEYRIN; Brigitte VICENTE; Nathalie BERANGER; Cécilia DURIEU; Michel BERNARD; Jean-Pierre BARBIER; Julien POLAT, il y a Vincent CHRIQUI, qui fut l’un des mes plus proches collaborateurs. Je veux vous dire que vous pouvez avoir confiance en lui, confiance dans sa force de travail et confiance dans sa fidélité au service de nos valeurs.
A tous ces élus, je veux dire mon admiration et mon affection.
Comment vous remercier, vous, mes chers amis, de votre présence ce soir alors même qu’on vous dit, matin et soir, que c’est plié ?
Le candidat du parti socialiste se voit déjà à l’Elysée et c’est à peine s’il ne parle pas de lui à la troisième personne !
Partout, sondeurs, observateurs et commentateurs nous disent qu’ils ont scruté le cœur des Français et que l’affaire est entendue.
Bref, circulez, il n’y a plus rien à faire et à voir !
Bonne nuit les petits et faites de beaux rêves.
Mais voilà, on ne met pas la démocratie en équation et on ne dispose pas du peuple français qui n’aime rien tant que sa liberté.
Vous êtes là, nous sommes là, et si nous sommes là ce soir, c’est parce que nous sommes décidés à aller chercher la victoire.
Oui, je parle de victoire car tout va se cristalliser dans les derniers jours et tout va se décider entre les deux tours.
Oui, je parle de victoire possible parce que c’est le peuple français, c’est lui seul, qui est le maître de l’élection.
Et le peuple français, il n’est pas encore à l’heure où je parle confronté à la seule question qui vaille, la seule question qui ne surgit qu’au moment final, au moment de faire son choix, au moment de mettre son bulletin dans l’urne et cette question qui est à la fois une question simple mais qui est en même temps une question fondamentale : « qui doit diriger la France ? »
Après cinq années de présidence, Nicolas Sarkozy se présente tel qu’il est, sans fioritures, sans artifices.
Il a agit, il a décidé, il a tranché… Et il est difficile d’en dire autant pour son principal concurrent.
François HOLLANDE est dans la parole, Nicolas Sarkozy dans l’action.
On peut aimer ou on peut ne pas aimer le style du Président, on peut soutenir ou on peut au contraire critiquer ou dénoncer ses réformes, mais personne dans notre pays ne se pose la question de savoir s’il peut tenir le rôle de Chef d’Etat.
Alors que l’on se la pose et largement parmi ceux qui disent aujourd’hui qu’ils pourraient voter François HOLLANDE, la question de savoir si lui est capable demain d’être Chef de l’Etat français.
Alors, j’utilise le mot de « Chef d’Etat » à dessein, parce que notre pays est défié par une crise, une crise qui est beaucoup plus qu’une crise financière, une crise qui est en réalité une crise existentielle.
Nous avons changé de monde, nous ne dominons plus le monde et nous allons devoir réinventer notre économie, notre organisation sociale pour résister à une compétition que nous imposent progressivement les sept milliards d’habitants de la planète.
La crise des dettes souveraines, c'est-à-dire la crise des Etats trop endettés, vient sanctionner la montagne de déficit qui a été accumulée par les Etats européens depuis des décennies, mais ça n’est pas seulement une crise financière, une crise de la dette, c’est aussi une crise de confiance à l’égard de nos vieilles nations européennes vis-à-vis desquelles les investisseurs du monde entier se demandent si finalement elles ne sont pas nos vieilles nations européennes en train de vivre leurs derniers beaux jours.
Et dès à présent, il faut être conscient de la compétition. Les pays du sud représentent déjà 50% de la production industrielle mondiale, 80% des réserves de change sont détenues par la Chine, par l’Inde, par les pays émergents, 30% de la capitalisation mondiale donc de la propriété des entreprises industrielles, financières sont entre les mains des pays du sud.
Dans 10 ans, notre nation française et l’Europe, seront elles déclassées face à ces puissances économiques, commerciales, scientifiques qui sont en train de surgir sous nos yeux en Asie, en Amérique Latine, ou alors est-ce que nos vieilles nations européennes, notre nation française, les nations européennes seront elles encore des espaces de progrès économique et de progrès social ?
Eh bien, présider la France, mes amis, c’est justement répondre à cette question là, pas aux autres. Ne pas chercher à faire plaisir à tout le monde. C’est répondre à cette question fondamentale : est-ce que la vieille nation française sera toujours debout avec ses forces, avec cette spécificité, avec cet art de vivre qu’on lui envie dans le monde entier ou est-ce que nous aurons été déclassés par les autres ?
Et c’est agir en permanence dans la mondialisation face à des acteurs qui exploitent chacune de nos erreurs.
On fait les 35 heures? Nos concurrents, eux, passent à la vitesse supérieure!
On s’endette ? Les investisseurs vont voir ailleurs parce qu’ils savent un jour que l’on pourrait être en difficulté pour les rembourser!
Nous accablons nos entreprises d’impôts, de taxes et de règlements. Alors elles s’épuisent dans la concurrence, elles perdent marché sur marché, et puis, le moment venu, elles baissent le rideau ou alors elles fuient l’hexagone !
Nous surimposons les talents et les fortunes et alors ils s’exilent parce qu’il y a tellement d’autres pays qui ont compris qu’il valait mieux attirer la richesse chez soi plutôt que de la faire fuir et de l’étouffer.
Au nom de la solidarité nationale, il est normal et il est légitime surtout en période de crise de demander plus à nos concitoyens les plus aisés et d’ailleurs je veux dire que nous n’avons pas hésité à le faire, et je récuse jour après jour le procès indigne qui est fait au Président de la République et au Gouvernement d’avoir été le Gouvernement des riches.
La vérité, c’est qu’aujourd’hui la fiscalité sur le capital est 10 points plus élevée que lorsque Madame AUBRY, Monsieur FABIUS Monsieur STRAUSS-KAHN étaient au pouvoir sous l’autorité de Lionel JOSPIN.
Voila la vérité !
Je suis d’ailleurs indigné de voir comment les socialistes, François HOLLANDE en tête, depuis 5 ans s’en prennent jour après jour au Président de la République, à son comportement, à la manière dont il gouverne, c'est-à-dire s’en prennent à la personne de Nicolas SARKOZY.
Et quand il vient excellemment comme il l’a fait cette semaine, au fond s’expliquer, ouvrir son cœur devant tous les Français pour leurs faire comprendre quels ont été les ressorts de son action, de son comportement, de sa façon d’être, alors les mêmes qui depuis des mois et des mois le critiquent sur son comportement, disent mais qu’est-ce qu’il vient faire à la télévision nous parler de lui. On n’a pas besoin qu’il nous parle de lui, on veut qu’il nous parle de la France.
Ce sont les mêmes qui ont fait son procès qui espèrent gagner l’élection non pas sur un projet pour notre pays mais simplement sur un rejet du Président de la République.
La vérité, c’est que la réussite ne doit pas être découragée dans notre pays, elle doit au contraire être donnée en modèle à notre jeunesse.
L’objectif, ce n’est pas d’avoir moins de talents, d’avoir moins de réussites, c’est au contraire d’en avoir plus !
L’objectif, ce n’est pas d’ériger la finance en adversaire mais de la convaincre d’investir en France, d’investir dans nos entreprises, d’investir pour les usines, pour les emplois français.
Voilà, mesdames et messieurs, le rôle qui est celui du Président de la République.
Voilà le monde ouvert, difficile, concurrentiel dans lequel nous devons nous battre !
Alors, bien sûr ce monde, on peut le trouver injuste, on peut le trouver désagréable, on peut le trouver impitoyable, mais comme le disait le Général de Gaulle «on gouverne avec les réalités », et pas avec des illusions.
Face à la Chine, face au Brésil, face à l’Inde, présider la France c’est aujourd’hui d’abord bâtir l’Union politique de l’Europe parce que c’est la seule façon pour nous protéger dans cette compétition si difficile avec le reste du monde. C’est la seule manière de tenir notre rang face à ces géants dont les moyens sont en train de décupler.
Nous sommes, je le disais, 65 millions de Français, moins de 1% de la population mondiale.
Comment pourrions-nous demain seul maintenir tous les avantages qui étaient les nôtres par rapport à tous ces peuples qui ont faim, qui veulent le progrès, qui veulent la protection sociale, qui veulent la richesse, qui veulent que l’on partage les richesses produites dans le monde.
Alors, je sais bien que dans toute campagne électorale dans notre pays il est plus facile de railler l’Europe que d’en appeler à l’Europe. Comme toujours, il est plus facile d’accuser l’Europe de tous les maux plutôt que de se regarder dans la glace.
Mais, mes chers amis, il faut être clair et il faut être juste.
Ce n’est pas l’Europe qui a inventé les 35 heures, ce n’est pas l’Europe qui a créée les déficits de la France.
Ce n’est pas l’Europe qui est aujourd’hui responsable de nos handicaps de compétitivité.
Bien sûr, l’Europe a des lacunes et je suis le premier à les critiquer.
Bien sûr les errements politique, technocratique d’une Europe qui mérite d’être profondément réformée, nous les connaissons. Mais moi je refuse de céder à la démagogie.
Ceux qui rêvent de restaurer le franc, ceux qui envisagent de renationaliser notre économie en réalité, ils se servent de l’intérêt national, ils font croire qu’ils défendent l’intérêt national alors qu’ils ne défendent qu’une seule chose : de vieilles idéologies dépassées qui n’ont plus de sens dans le monde du 21ème siècle dans lequel nous sommes.
Les vrais patriotes, ceux qui aiment aujourd’hui la France qui veulent la protéger et qui veulent la défendre, savent bien que la protection et le rayonnement de notre pays se décident avec l’Europe.
Bâtir une Europe plus politique, c'est-à-dire une Europe contrôlée par les peuples et par ceux qui les représentent, c’est l’objectif du Président de la République; et ça devrait être la grande affaire de cette élection présidentielle.
Sur ce sujet, Nicolas Sarkozy n’a pas de preuve à faire.
Il les a faites et on lui a reproché du tandem franco-allemand le moteur de la réforme de l’Europe.
Il a créé les conditions d’un Gouvernement économique qui demain pourra résister aux attaques contre la monnaie européenne et qui devra travailler à la convergence des politiques européennes, de faire en sorte qu’il n’y ait pas de différence de fiscalité, des différences de règlement, des différences de législation entre les pays d’un même espace économique et monétaire.
Il a été l’un de ceux, vous le savez, qui a permis de sauver les européens de la faillite bancaire, ça s’est joué en une soirée à l’Elysée autour du Président de la République, de madame MERKEL et de quelques dirigeants européens.
Si Nicolas SARKOZY n’avait pas provoqué cette rencontre européenne au moment de la grande crise financière, les banques auraient fait faillites.
Et si les banques avaient fait faillites, nous serions entrés dans une crise majeure dont notre économie ne se serait pas relevée.
Nicolas SARKOZY, vous vous en souvenez est allé ce jour là à la télévision comme Angela MERKEL en Allemagne comme Gordon BROWN en Angleterre et il a simplement dit, il y aura aucune faillite de banque en Europe parce que les Etats soutiendront les banques.
Cette décision, c’est cette réactivité, c’est ce courage qui a permis de sauver l’économie européenne et de sauver vos économies parce que si les banques avaient fait faillites, vous auriez été faire la queue devant les guichets pour essayer de les récupérer
Alors, c’est vrai que l’on imagine mal le candidat socialiste qui hésite, qui dit oui un jour, qui dit non le lendemain, qui parle à l’électorat modéré d’une manière, à l’électorat de gauche d’un autre, qui agit comme une éponge au fond, on l’imagine mal prendre une décision aussi risquée aussi difficile, aussi courageuse dans un délai aussi court et donc on peut considérer que oui en 2007 les Français ont fait le bon choix en choisissant Nicolas SARKOZY et ils ont été récompensés parce qu’il a été à la hauteur des événements qu’il a du affronter.
Il a été aussi l’un de ceux qui ont permis d’éviter la dislocation de l’unité européenne.
Vous savez, il ne faut pas s’y tromper : derrière la Grèce, c’est toute la zone euro qui aurait pu s’écrouler comme un château de cartes si nous n’avions pas eu le cran de créer les instruments financiers, une sorte de barrière, de pare-feu pour bloquer, comme on dit, pour bloquer les spéculateurs qui attaquaient la monnaie européenne parce qu’ils espéraient des gains considérables en faisant exploser cette monnaie européenne parce qu’ils misaient sur la disparition de l’euro.
Cela n’est pas trahir un secret que de dire que beaucoup de financiers anglo-saxons et notamment américains pensaient qu’ils pourraient faire disparaître l’euro qui commence à faire un peu d’ombre à la monnaie américaine, qu’il pourrait faire d’énormes bénéfices en spéculant sur la crise financière en Europe. Nous les avons arrêtés. Nous les avons arrêtés parce qu’avec Nicolas SARKOZY, avec Angela MERKEL, nous avons jour après jour, conseil européen après conseil européen, malgré toutes les difficultés, malgré toutes les critiques, mis en place les instruments pour protéger la monnaie européenne.
Dans ce contexte, François HOLLANDE et le parti socialiste ont choisi, non seulement de ne pas nous accompagner, de ne pas proposer de solution, pire ils ont choisi un petit calcul politicien plutôt que l’intérêt général européen.
Pour ne pas diviser la gauche, mais surtout pour ne pas avoir à reconnaître les succès obtenus en Europe par la France, c'est-à-dire par Nicolas SARKOZY, François HOLLANDE et le parti socialiste tournent le dos à trente ans d’engagement européen.
Ils refusent de voter ce que l’on appelle la règle d’or c'est-à-dire une disposition que l’on mettrait dans notre Constitution pour dire qu’aucun gouvernement, aucune majorité n’a le droit de voter un budget en déséquilibre, qu’il faut équilibrer les budgets comme le budget des collectivités locales. Tous les Gouvernements européens ont décidés de mettre cette règle d’or dans leur Constitution.
Le seul parti socialiste en Europe qui refuse de soutenir cette règle européenne, c’est le parti socialiste français.
Ils s’abstiennent, il y a quelques jours, sur le vote de ce que l’on a appelé le Mécanisme Européen de stabilité c'est-à-dire le mur que j’évoquais tout à l’heure, ce pare-feu qui permet de nous protéger de la zone de spéculation.
Mais, mes amis, quant on est capable de s’abstenir, de s’abstenir lorsque l’Europe est au bord du précipice, c’est qu’on est capable de tout, ou plutôt c’est qu’on est capable de rien.
Au moins, ceux qui ont voté contre le mécanisme de stabilité parce qu’ils sont contre la construction européenne aux moins cela ont pris leurs responsabilités. Mais l’abstention, c’est le flou, c’est la faiblesse, c’est de la tactique, c’est le refus de choisir pour ne pas déplaire.
Quant à promettre aux Français, comme le fait François HOLLANDE, jour après jour que l’on va renégocier, si on est élu, les Traités européens : soit c’est de la naïveté et donc de l’incompétence soit c’est du mensonge.
Mais dans les deux cas, ça revient à affaiblir l’Europe en faisant peser une menace sur sa volonté de redressement.
Les investisseurs, tous ceux qui regardent l’Europe et qui constatent qu’elle est en train de se redresser et qui de nouveau nous font confiance, ils se disent mais si ces socialistes là arrivaient au pouvoir et qu’ils demandent la renégociation des traités européens alors où va-t-on ? Quelles seront les règles demain ?
Du coup, il fragilise le travail de reconstruction que nous avons engagé.
Depuis l’accord intervenu à Bruxelles en décembre dernier, accord dont vous savez qu’il a été à l’initiative de Nicolas SARKOZY et d’Angela MERKEL, vous voyez que la crise financière a été jugulée. Je veux dire par là que la spéculation contre l’euro a stoppé.
Les taux d’intérêts dans les pays de la zone euro, c’est-à-dire les taux d’intérêts auxquels nous nous empruntons les Etats pour financer notre dette, n’ont cessé de baisser.
La France emprunte à 10 ans aujourd’hui à 2,86% : c’est quasiment le taux le plus bas de son histoire.
Quand Lionel JOSPIN était Premier ministre, on empruntait à 5%.
L’Italie dont les taux avaient dépassés 7%, il y a quelques semaines, vous imaginez quand il faut payer 7% pour financer sa dette. La dette de l’Italie est de 120% de sa richesse nationale. C’est la ruine assurée. Comment se redresser ? Et bien les taux en Italie sont descendus hier en dessous de 4,5%.
Et cette nuit, vous le savez, les créanciers privés, les banques, cette fameuse finance, les créanciers privés de la Grèce sont parvenus à un accord qui permet d’effacer, excusez du peu, plus de 83% de la dette de ce pays !
Et bien cela, mes amis, c’est le résultat de l’acharnement de Nicolas SARKOZY et d’Angela MERKEL pour sauver l’euro, pour protéger l’immense héritage de 60 années de progrès en Europe.
Je le dis honte à François HOLLANDE et aux socialistes qui en refusant de le reconnaître trahissent leur idéal et affaiblissent la voix de la France en Europe.
Présider la France, c’est aussi la moderniser.
Et pour cela, vous savez bien qu’il est impossible de satisfaire tout le monde en cultivant l’art de la synthèse à tout prix.
Dire «oui» à tout le monde pour ne déplaire à personne, c’est exactement le contraire de la définition de l’intérêt général.
C’est d’ailleurs au nom de cette logique, dans la quelle il nous est arrivé de tomber dans le passé, c’est au nom de cette logique que l’Etat est devenu en France la cible permanente de toutes les requêtes. Comme si l’Etat, ce n’était pas vous et moi, l’association des citoyens, comme si l’Etat n’était qu’un simple tiroir caisse, auquel il suffit de s’adresser pour qu’il vous apporte les subventions et les aides dont vous avez besoin.
C’est au nom de cette logique que le débat public est devenu en France, non pas comme dans beaucoup d’autres pays la traduction normale de la démocratie mais une sorte de vaste défouloir où celui qui hurle le plus fort reçoit plus que celui qui demande honnêtement sa part.
C’est au nom de cette logique que nous avons vécu à crédit depuis trente ans.
S’endetter pour ne pas avoir à choisir, s’endetter pour ne pas trancher, pour ne pas heurter l’opinion, c’est ainsi que nous avons trop longtemps procédé.
Et bien cela ne pouvait plus durer !
Et si l’on veut aujourd’hui défendre l’indépendance de notre pays, si on veut être sûr que les décisions qui concernent les français se prennent bien en France, que c’est bien les élus que vous avez ici, et puis le Président de la République et le Gouvernement qui décident, pour vous, il faut réduire les dépenses publiques.
Parce que ce n’est pas en empruntant sans arrêt, en augmentant les prélèvements obligatoires que nous allons remettre nos finances publiques en ordre.
Présider la France, aujourd’hui, dans la crise, c’est savoir dire «non», c’est savoir dire « stop » à 35 années de déficit, c’est savoir dire «stop» au recrutement dans la fonction publique parce qu’on ne peut plus augmenter les effectifs de la fonction publique quand on a pas les moyens de les financer, c’est dire «stop» à la redondance des structures militaires, judicaires, hospitalières, c’est dire «stop» à l’augmentation des dépenses des collectivités locales.
Je mesure la rudesse de ces efforts de rationalisation, mais mes amis, est ce qu’on peut demander sans cesse aux salariés du secteur privé de s’adapter, de faire des efforts, et renoncer de demander la même chose au secteur public ?
Pour sortir de la crise et pour aller chercher la croissance, tout le monde doit réinventer sa façon de travailler, de se former, de s’organiser.
Dans les entreprises, il faut plus de compétitivité.
C’est pas un gros mot la compétitivité, ça veut dire simplement que sur les marchés mondiaux et notamment en Europe les produits français peuvent se vendre, qu’ils ne sont pas de moins bonne qualité, qu’ils ne sont pas plus chers que les produits allemands, hollandais, italiens ou espagnols.
C’est dans cet esprit qu’avec le Président de la République nous avons dit que nous voulons développer dans chaque entreprise ce qu’on appelle des accords de compétitivité pour permettre à ces entreprises de s’adapter à leurs marchés.
Ce doit être des accords gagnants/gagnants, conclus entre la direction de l’entreprise et la majorité des salariés et de leurs représentants syndicaux, des accords qui permettent d’adapter le travail, de moduler son organisation, de préserver l’activité et l’emploi.
Il vaut mieux conclure des accords qui pour un temps peuvent demander à tel ou tel un peu plus d’effort, plutôt que de fermer une entreprise faute parce qu’on a pas su s’adapter, ou plutôt que d’en arriver à un conflit social parce qu’on n’a pas été capable de négocier, parce qu’on n’a pas anticipé les difficultés, il faut imaginer dans notre pays un nouveau dialogue social entre les salariés et la direction de leurs entreprises, une vrai participation, comme le Général de GAULLE l’avait rêvé, et comme nous voulons le faire dans le deuxième quinquennat de Nicolas SARKOZY.
Il faut que le secteur privé continue de s’adapter, il faut aussi que le secteur public développe sa productivité.
Ainsi, nous devons repenser notre système éducatif.
Depuis 1980, la dépense par élève en France a progressé de 80%, et il y a aujourd’hui plus d’enseignants et moins d’élèves qu’en 1990.
C’est bien la preuve que tout ne se résume pas aux sacro-saints «moyens» financiers dont la gauche nous rabâche les oreilles sans arrêt, faute d’idées et surtout faute de courage, parce que c’est plus facile de parler à ses électeurs proches en leur disant qu’on va leur donner plus de moyens, plutôt qu’en faisant les choix nécessaires pour l’avenir de nos enfants et pour l’équilibre de nos finances publiques.
Nous, nous disons qu’il faut concentrer les efforts sur l’acquisition d’un socle de connaissances fondamentales parce qu’il ne sert à rien de tout apprendre si c’est pour ne rien retenir.
Il faut renforcer l’autorité du maître et il faut assurer la sécurité dans les établissements scolaires.
Et puis il faut responsabiliser les parents, parce que l’Ecole elle n’est pas là pour se substituer aux familles qui auraient renoncé à tenir leurs enfants.
Il faut amplifier l’aide personnalisée et l’accompagnement éducatif, parce qu’il n’y a pas un élève qui ressemble à un autre. Ces deux dispositifs que nous avons créés et qui déjà bénéficient déjà à plus de deux millions d’élèves, il faut continuer de les amplifier.
Toutes ces missions d’éducation, d’instruction, d’autorité, de suivi individualisé des élèves supposent de donner à la communauté éducative qui fait vivre chaque établissement plus d’autonomie, plus de capacité à s’organiser, à innover.
Elles supposent aussi que dans chacun de ces établissements, la présence des enseignants, leur disponibilité, leur polyvalence soient aussi renforcées.
Et c’est la raison pour laquelle le Président de la République Nicolas SARKOZY a proposé d’offrir aux enseignants qui le souhaitent la possibilité d’augmenter leur présence dans leur établissement, au profit d’une augmentation substantielle de leur salaire.
Alors je sais bien que tout cela heurte des habitudes.
Mais, mes chers amis, présider la France c’est savoir surmonter les situations acquises, c’est savoir surmonter les blocages, les conservatismes.
Est ce que nous aurions réduit les dépenses de l’Etat si nous avions préféré au courage des actes, des réformes, la douceur de l’inaction ?
Est ce que nous aurions fait la réforme des retraites si nous avions suivi les sondages qui, naturellement, nous recommandaient de ne pas la faire ?
Et si nous les avions suivis, ces sondages, où en seraient aujourd’hui nos régimes de retraites, et où ils en seraient dans quelques années ?
Déjà, au moment où nous faisons cette réforme, une retraite sur 10 n’était plus financée !
Si nous n'avions rien fait, d'ici à 2018, c’est plus de 80Mds€ qui auraient manqué au financement des retraites des français !
Je veux m’arrêter un instant sur cette question difficile des retraites, parce que c’est une question qui pour moi symbolise parfaitement deux façons de faire de la politique: d’un côté la volonté d’agir, de l’autre la peur d’agir ; deux façons aussi de servir notre modèle social: il y a d’un côté ceux qui réforment, et qui de cette manière préservent le modèle social, et il y a ceux qui de l’autre coté qui ne réforment pas, qui ne font rien, et qui laissent le modèle social décliner.
Depuis vingt ans, pour répondre à l’augmentation du nombre des retraités et à la réduction du nombre des actifs, la droite républicaine et le centre ont eu le courage de réformer notre système.
Aucune réforme sur les retraites n’est jamais venue de la gauche! Aucune !
Ils ont fait des rapports, tous les experts de gauche comme de droite, les intimaient d’agir. Mais non, ils n’ont jamais rien fait.
C’était la prudence politique plutôt que le sauvetage des retraites : cela a été la logique de la gauche qui, pourtant, connaissait parfaitement la gravité de la situation.
Pire! Non content de ne pas agir, lorsqu’ils étaient au pouvoir, la gauche a été de toutes les manifestations, de tous les combats contre les réformes qui nous avons menées et elle a multiplié toutes les promesses démagogiques.
Mais, vraiment je veux attirer votre attention sur ce point parce qu’il est fondamental : qui peut un instant croire les promesses de la gauche sur les retraites. Je vous demande simplement de faire un tout petit retour en arrière et de vous souvenir.
En 1993, Edouard BALLADUR décide qu’il faudra dans le privé cotiser 40 ans et non plus 37 annuités et demie. Les socialistes combattent cette réforme et ils disent, la première chose qu’on fera, quand on sera élu, c’est de l’abroger. Ils sont élus en 1997, mais entre 1997 et 2002 ils ont eu tellement de travail, qu’ils n’ont pas trouvé une minute pour abroger la réforme d’Edouard BALLADUR.
En 2003, ils combattent avec la dernière énergie la réforme que j’avais défendue et qui en particulier élargissait au secteur public la règle des 40 annuités. Pendant deux semaines à l’assemblée nationale, jours après jours, ils se dressaient devant moi en disant : la première chose qu’on fera, lorsqu’on reviendra au pouvoir, c’est d’abroger votre réforme des retraites. Eh bien aujourd’hui regardez le programme du parti socialiste, la réforme de 2003, elle est maintenant intégrée dans les propositions du parti socialiste. Nous seulement ils ne parlent pas de l’abroger, mais maintenant, c’est leur proposition, la réforme de 2003 ils l’acceptent.
Et en 2007, lorsque Nicolas SARKOZY est élu et que nous avons engagé la réforme des régimes spéciaux : ils ont promis d’abroger la réforme des régimes spéciaux, cherchez dans le programme de François HOLLANDE, vous ne trouverez aucune mention de la réforme des régimes spéciaux de retraite.
Et enfin en 2010, ils ont férocement combattu la réforme qui a repoussé l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans, une nouvelle fois, ils ont promis de l’abroger.
Maintenant, quand on écoute bien, la musique est un peu différente, on a d’ailleurs du mal à s’y retrouver, mais enfin tout le monde a bien compris qu’il n’y aurait pas de retour à la retraite à 60 ans, sauf peut-être pour quelques catégories qu’ils vont réduire avec des circulaires de plus en plus complexes pour faire en sorte qu’il y ait le symbole mais qu’il n’y ai pas de réalité. La vérité, c’est que les socialistes sur les retraites, non seulement ils n’ont jamais rien fait pour les sauver, mais en plus, ils n’ont jamais tenu aucun des engagements qu’ils ont pris devant les Français.
Alors, la morale de l’histoire est très simple: depuis que le Général de Gaulle a posé les fondements de notre système social, c’est toujours nous qui avons pris nos responsabilités sur les retraites, c’est toujours nous qui avons cherché à les sécuriser, c’est toujours nous qui avons bravé la rue au nom de l’intérêt général, et c’est toujours la gauche qui a sifflé et qui siffle les réformes dans les tribunes avant de les assumer discrètement et piteusement lorsqu’ils sont au pouvoir.
Qui défend le mieux le modèle social français?
Ceux qui ne font rien pour ne froisser personne, jusqu’au jour où le système craque ?
Ou ceux qui agissent, malgré les résistances, pour équilibrer les droits sociaux et les devoirs ? Parce que une nation ne peut fonctionner que si chacun a des droits et des devoirs, et respecte les droits et les devoirs des autres. Pour arbitrer entre ce qui est possible et ce qui est souhaitable.
Depuis 2007, notre réponse a été sans ambigüité : nous avons choisi l’action et l’intérêt général !
Nous avons fait le service minimum en refusant d’écouter ceux qui opposent toujours le droit de grève au droit des usagers. Les deux ont le droit d’être respectés.
Nous avons instauré les heures supplémentaires défiscalisées, dans une société française où on ne parlait plus que de réduction du temps de travail.
Nous avons réduit les dépenses de l’Etat, en repoussant les sirènes du toujours plus à n’importe quel prix.
Nous avons fait la TVA anti-délocalisation en refusant de céder aux arguments de ceux qui opposent stérilement la consommation à la production en France. S’il n’y a plus d’emplois en France, il n’y aura plus d’argent pour consommer. Et donc la priorité c’est de faire revenir des emplois en France, c’est de faire revenir des usines en France, c’est de faire revenir de la production en France, et alors nos concitoyens qui auront du travail pourront consommer.
Si nous n’avions rien fait de cela, je vous demande de vous poser la question, où en serait la France aujourd’hui, avec les crises qui nous avons connues? Je vais même être plus clair.
Posez vous la question, si Nicolas Sarkozy n’avait pas été élu Président de la République en 2007, quel serait aujourd’hui le bilan de madame Royal ?
Alors, mes chers amis,
Tout indique que le XXIème siècle sera dur pour les nations faibles, or tout dans le programme socialiste laisse croire que la France peut encore vivre tranquillement sur ses acquis.
Dans ce programme, qu’on me cite une seule mesure qui puisse laisser entendre aux Français qu’il faut se retrousser les manches.
Qu’on me cite une seule réforme qui s’attaque réellement à nos problèmes de compétitivité, à nos problèmes de financement de la protection sociale, à notre problème d’endettement…
En réalité dans ce programme, tout est fait pour rassurer tout le monde.
On renonce à notre engagement européen de retour à l’équilibre des finances publiques en 2013, on crée artificiellement des emplois-jeunes dans les structures publiques, on promet aux collectivités locales qu’elles pourront continuer à embaucher à tout va, on arrête la revue générale des politiques publiques qui a déjà permis d’économiser 15 milliards, on embauche 60.000 fonctionnaires supplémentaires, on restaure, même si ce n’est que le symbole, celui de la retraite à 60 ans…
Devant cette litanie de promesses démagogiques, devant ce programme qui ignore les mots travail, effort, devant ce programme qui trompe les Français en leur faisant croire qu’on peut baisser le prix de l’essence quand le prix du pétrole s’envole, qu’on peut bloquer les loyers quand il y a autant de Français qui peinent à trouver un logement parce qu’on ne construit pas assez, moi j’invite les Français à se poser la question :
Est-ce ainsi que nous pourrons redresser notre pays ?
Est-ce ainsi que nous pourrons le défendre dans la guerre économique que nous livre les pays d’Asie ?
Est-ce ainsi que nous protégerons l’héritage des générations qui nous ont précédés et dont le travail et les sacrifices ont bâti la puissance qui est la notre aujourd’hui ?
J’ai envie de me risquer en disant que le socialisme, c’est un luxe que nos vieux pays européens ne peuvent plus se payer!
Après la crise, il n’y aura pas de retour d’un âge d’or parce que l’Occident n’est plus le centre du monde.
Le chemin de la croissance il sera étroit, le chemin du désendettement, il sera difficile, et notre combat pour tirer notre épingle du jeu de la mondialisation, c’est à dire de la compétition entre les pays, et bien ce combat devra s’amplifier. Voilà la réalité !
Alors vraiment je veux que vous sachiez que je suis sincère. Je ne prends aucun plaisir à jouer les trouble-fête, mais comprenez-moi bien…
Si moi j’invite les Français à se réformer encore, à se retrousser les manches, à se former plus, à dépenser moins, c’est que moi je ne connais pas d’autre moyen pour une grande nation, pour une nation soudée, pour une nation qui crée des richesses, qui les partage, qui protège ses enfants des lendemains incertains, que cette voie de l’effort, de la raison, et de la vérité.
Je crois à l’intelligence et au courage de mes compatriotes.
Et d’ailleurs beaucoup dépend de leur créativité et de leur vaillance, beaucoup plus qu’on ne le dit. Beaucoup plus que tous ces discours, que toutes ces réformes, que toutes ces décisions publiques, qui naturellement sont importantes, mais rien ne remplace en réalité le travail des Français, leur engagement, leur créativité.
Beaucoup dépend aussi de leur civisme, c'est-à-dire de cette aptitude que nous devons chacun avoir à user de nos droits sans oublier nos devoirs.
Et tout ceci nous ramène, et je voudrais en terminer par là, nous ramène naturellement, vers la République.
La République ce n’est pas un régime politique, ce n’est pas seulement un régime politique, la république c’est d’abord un état d’esprit !
La République, c’est le goût de la vérité, même si cette vérité n’est pas toujours agréable à entendre.
La République, c’est vivre ensemble plutôt que de vivre chacun pour soi.
La République c’est le choix d’être responsable de sa vie mais aussi responsable de son pays.
Dans la mondialisation, notre première arme, c’est notre unité nationale.
Un peuple qui est un peuple divisé, un peuple qui choisit la facilité, un peuple qui ne peut plus concevoir son destin de façon collective, c’est un peuple qui n’a aucune chance de résister au choc de cette mondialisation.
Il est évidemment rassurant de penser que la France vient de loin et que dans l’épreuve elle a toujours su, tout au long de l’histoire, rebondir… Mais vous savez il faut prendre garde : il existe dans la société française des ferments de division, qui pourraient être dramatiques pour l’avenir de notre pays.
Lorsque la Marseillaise est sifflée, lorsque des individus se moquent du vivre ensemble, lorsque les corporatismes se considèrent plus légitimes que l’intérêt général, lorsque l’expression des appartenances ethniques ou religieuses prend le pas sur la laïcité et sur la fraternité, alors oui je le dis, il faut réagir, et il faut réaffirmer nos repères civiques !
Depuis dix siècles, notre volonté de nous organiser, nous les Français, autour d’un projet collectif s’est progressivement imposée sur nos particularismes et sur au fond ce qui étaient les vieux penchants de la nation Française, la division.
Depuis plus de deux siècles, nous disons que la citoyenneté est c’est l’expression la plus noble de l’individu. L’individu est seul mais en devenant citoyen il élève son destin au niveau d’un destin commun, celui de la république, celui de la nation.
Depuis le fond des âges, mes amis, la France a accueilli et elle a assimilé des générations d’étrangers qui ont apporté leur concours au développement de notre pays.
Nous sommes une communauté nationale, nous sommes une nation d’intégration, mais nous ne sommes pas une nation mosaïque.
La République n’est pas compatible avec l’existence de communautés qui prétendent n’obéir qu’à leurs propres lois. La République, c’est le respect de la même loi pour tout le monde.
C’est la raison pour laquelle, avec Nicolas SARKOZY, je refuse le vote des étrangers aux élections locales que propose la gauche, parce que je suis pour une citoyenneté pleine et entière ; si l’on veut voter aux élections en France, on devient Français.
Je suis pour la laïcité, parce que l’humanisme se confond avec la liberté de croire ou de ne pas croire, et aucune religion ne devant prendre le pas sur une autre.
Je suis pour une immigration maîtrisée parce qu’il n’y a pas de générosité à accueillir des personnes, qui sans travail, sans logement et sans formation, seront des déracinés.
Je combats la xénophobie, parce que pour moi, qu’importe les origines, la couleur de peau, la religion, il y une seule chose compte, c’est le courage, c’est le civisme, c’est l’amour de la France qui doit inspirer chaque individu qui veut y vivre.
Mes chers amis,
Ce quinquennat n'est pas une parenthèse, c’est une page nouvelle et c’est une page forte de notre Histoire. Eh bien cette page, il faut continuer de l'écrire ensemble.
Notre marche ne doit pas s’arrêter.
Par-delà les attaques, par-delà les prétendus scénarios écrits d’avance, par-delà les sceptiques, les désillusionnés, les fatigués, notre marche ne s’arrêtera pas, parce que cette marche c’est celle d’un pays qui depuis toujours se dresse pour atteindre ses espérances.
Cette marche c’est celle de la République dont le sort a toujours été lié au courage et à la fierté des hommes libres que sont les Français.
Alors mes amis, dressons-nous, battons-nous, rassemblons-nous pour la France que nous aimons !
Et ensemble, faisons gagner Nicolas Sarkozy !
Vive la République et vive la France."